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Nous avons vu que parmi les vingt-quatre runes du « Futhark » ancien les deux dernières – « Othalaz » et « Dagaz » – sont parfois interverties et probablement rassemblées au centre d'un « Futhork » plus récent de trente-deux caractères (4 x 8).
Comme ces caractères peuvent être assimilés aux voies de la Sagesse hébraïque comprenant un nombre de chiffres (10) et de lettres (22), les deux dernières lettres – « Shin » et « Tav » – peuvent être rassemblées par le « Tsadé » (18).
Ce qui laisse supposer un système ne comprenant que deux « ættir » de huit caractères délimités par une première lettre – « Aleph » – et un double phonème occupant pour les lames du Tarot la place significative des deux luminaires (18) et (19).
De même, la treizième et la quatorzième runes du « Futhark » ancien – « Eihwaz » et « Perthro » – connaissent des permutations qui laissent deviner un ordre dont la suite ne délimiterait alors que onze caractères – « 1 + 11 + 2 ».
Cet ensemble rappelle les quatorze lettres isolées du Noble Coran et leurs quatorze combinaisons comprenant septante-huit occurrences distribuée sur vingt-neuf sourates parmi les vingt-huit lettres de l'alphabet arabe.
Ces nombres qui n'entrent pas dans un nombre de « ættir » sont à rapprocher des mansions lunaires (28) qui correspondent à un nombre de septénaire (4 x 7) avec une finale (29) recomposée par un « Lam-Alif » (30) et (1).
Et c'est probablement par opposition à ces vingt-huit mansions lunaires qu'on qualifie alors les quatorze lettre isolées du Noble Coran de « solaires ».
Notons que si ces premières permutations (13) et (14) sont probablement le signe d'un ordre plus ancien que celui des vingt-quatre runes, les passages vers un nombre de « ættir » plus large (4 > 3) ou plus restreint (2 < 3) semblent plus récents.
Avec les trois « ættir » du « Futhark » ancien (3 x 8) on retrouve une variante du principe des huit trigrammes qui organisent les permutations du « Yi » (2) dans le taoïsme extrême-oriental.
Ce qui nous permet de dater encore une fois les états antérieurs à ces développements du premier millénaire avant l'ère chrétienne.
Cf. Úlfdís Haraldsdóttir – Rúnabók (sous licence libre)
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