lundi 4 décembre 2023

Gala'ad-Dâ'im

...

« Merlin est non seulement un prophète mais il est aussi capable de se métamorphoser en cerf à cinq cors ... par exemple ... » [ ... ]

«  Ses dons d'architectes apparaissent lorsque [ Merlin ] construit près de Salisbury un mémorial en hommage aux guerriers bretons morts dans la lutte contre les Saxons.

« C'est le cromlech de Stonehenge édifié grâce à des pierres déménagées d'Irlande par la voie des airs [ que Walter voit « bien plus ancien que le monde celtique » et dont nous faisons le mémorial d'une race inconnue subjuguée par les Bretons. ]

Cf. Philippe Walter – Dictionnaire de Mythologie arthurienne : « Merlin » – Don(s) de métamorphose [ et ] d'invention (2014)

« Le mythe arthurien possède une nette orientation eschatologique et messianique à travers Arthur lui-même mais aussi à travers de nombreux chevaliers prédestinés [ ... ] pour accomplir des exploits irréalisables par le commun des mortels.

« Ce messianisme est inhérent à la conception du temps cyclique développée dans les sociétés [ ... ] traditionnelles. [ ... ]

« Pour les écrivains médiévaux qui adaptent [ les ] récits [ de ce mythe arthurien ] la Bible contribue à [ démystifier ] le vieux paganisme celtique et fournit les figures ou les schémas bibliques dans lesquels les héros celtes finissent par se couler.

« Ainsi, Galaad – maintes fois annoncé par les prophéties de Merlin – met fin à toutes les aventures du Graal et conclut l'histoire légendaire de la chevalerie.

« Il est le Messie d'une autre chevalerie – spirituelle celle là [ dont le Christ est le modèle et qui la détourne de son origine arthurienne. ]

Cf. Philippe Walter – Dictionnaire de Mythologie arthurienne : « Messianisme » (2014)

« Le meilleur chevalier du monde souvent appelé « le Bon Chevalier » – [ le ] Héros de la « Quête du Saint Graal » – il parachève l'idée de chevalerie en la détournant vers un idéal mystique.

« Il disqualifie ainsi la chevalerie courtoise abandonné à ses erreurs mondaines [ ou a ses errances dogmatiques. ]

« Fils de Lancelot et de la fille du roi Pêcheur [ dont l'identification au roi Arthur semble ici abusive ] son nom évoque le Giléad biblique – pays du [ prophète ] Élie [ qui au mont Carmel s'identifie à la Galilée ] ...

« ... ce qui fait indirectement de Galaad un personnage [ héliaque ] – maître du feu céleste et prophète accompli.

« En hébreu, « giléad » désigne aussi le cercle [ celtique ], la sphère [ d'Amon ], le fuseau [ et la rotation ] – y compris [ celle du ] crâne : en hébreu [ du ] « Golgotha » [ qui est le ] lieu de la [ croix sur ] le « mont [ ... ] « gilgul » dans la Kabbale [ hébraïque ] ...

« ... [ que Walter identifie curieusement au ] cercle de la métempsychose. [ Nous avons vu ce qu'il faut y voir pour Pythagore. ]

« En s'asseyant sur le siège périlleux et vide de la Table ronde [ à Salvaterra ] sans encourir le feu vengeur, Galaad complète le cercle parfait des chevaliers [ qui ] met fin aux aventures de [ la chevalerie arthurienne. ]

« Dans les fêtes juives, il est d'usage de laisser toujours une place vide à Élie. Cette place vide est comblée lorsque l'envoyé de Dieu arrive sur terre.

« Galaad est bien le nouveau Messie de la chevalerie arthurienne, le seul qui méritera de contempler le Saint Graal pour l'éternité.

« Il met fin définitivement à la quête du Graal et à toutes les mauvaises coutumes [ le merveilleux qui transpose le mythe dans son idéologie ] qui la caractérisaient.

« Pure incarnation de la chevalerie spirituelle – par opposition à la chevalerie terrestre – Galaad s'accomplit dans une virginité parfaite qui l'arrache à la damnation et l'élève vers une sainteté contemplative.

« À la fin de la quête, il s'éteint devant le Saint Graal : vision insoutenable de l'absolu qui entraîne la mort. Puis – emporté par les anges – il connaît une dormition ou [ une ] assomption virginale en tout point comparable à celle de la Vierge Marie.

[ Walter identifie ici le nom de Galaad à celui de notre Galaxie et sa Voie lactée à celle de la Vierge dans une assomption mariale signalée par la spiritualité cistercienne où Bernard de Fontaine serait venu s'abreuver – au propre comme au figuré. ]

« Le redoublement du « A » devant la consonne finale [ donnerait ] à ce nom [ une ] résonance biblique. Mais « Galaad » a également une signification [ païenne ] puisque ce nom rappelle celui des Galates. [ Ce qui est vrai aussi pour celui des Galiléens. ]

« C'est ainsi que depuis le troisième siècle avant notre ère, les auteurs grecs appelaient les Celtes avec lesquels ils avaient quelques relations. »

Cf. Philippe Walter – Dictionnaire de Mythologie arthurienne : « Galaad » (2014)

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire