L’expansion celte

...

« À la fin du septième siècle avant [ l'ère chrétienne ] les Celtes ont rayonné de leur centre originel – la région occidentale et méridionale de l'Allemagne – vers la Bohême, les Îles britanniques, la Gaule [ vers ] l'Espagne [ ... ]

« ... mais également vers l'Italie, les Balkans et l'Asie Mineure.

« En Espagne, la fusion des Celtes et des indigènes devait donner naissance aux Celtibères mentionnés pour la première fois vers 300 avant [ l'ère chrétienne ].

« La pénétration celte en Italie se fit non par la Gaule et les cols des Alpes occidentales mais depuis l'Europe centrale par le Brenner ou le Saint-Gothard.

« Les premières traces certaines de sépultures celtiques dans la plaine du Pô datent de 400 environ. Vers 340, les Celtes avaient atteint l'Adriatique.

« Établis en Lombardie – [ la ] Gaule cisalpine – ils surent remarquablement mettre en valeur cette région ...

« ... comme le constatait Polybe qui au milieu du deuxième siècle avant [ l'ère chrétienne ] vantait la fertilité du pays, la haute taille, la beauté physique des habitants et leur valeur guerrière.

[ L'arrivé de saint Colomban en Lombardie au début du septième siècle de l'ère chrétienne s'inscrivait par conséquent dans l'antécédence cyclique de cette expansion depuis son « centre originel ». ]

« Ces Celtes portèrent un coup fatal à la puissance étrusque vers 350 ; dès 390 ils avaient accompli sur Rome un raid dont le souvenir terrifia longtemps les Romains.

« Dès le début du quatrième siècle avant [ l'ère chrétienne ] les Celtes commencèrent à descendre le cours du Danube et [ en ] remontant les vallées de ses affluents, ils parvinrent jusqu'aux Carpates et aux Balkans.

« En 279, le sanctuaire de Delphes était saccagé par des bandes conduites par un certain Brennos.

« Dès l'année suivante quelque vingt mille Celtes franchissaient le Bosphore pour aller s'établir en Phrygie orientale sous le nom de Galates » [ et de Galiléens en Syrie au pays de Canaan entre la Samarie et la Phénicie. ]

« Mais on ne saurait assimiler cette extension à la constitution d'un empire celtique ; il s'agissait plutôt de dispersion, d'émiettement. À la fin du troisième siècle avant [ l'ère chrétienne ] les Celtes étaient déjà en régression partout.

« En Asie Mineure, Attale de Pergame avait arrêté leur expansion dès 230. La pression des Scythes les fit refluer sur le Danube, celle des Germains sur le Rhin.

« Après un siècle de luttes, les Romains achevèrent en 191 la conquête de la Gaule cisalpine qui préluda à l'annexion de la « Provincia » dans le Sud de la Gaule vers 121 ...

« ... puis à la conquête de toute la Gaule par César [ entre 58 et 51 avant l'ère chrétienne ] et à celle de la Bretagne [ insulaire ] vers le milieu du premier siècle de [ l'ère chrétienne ].

« Mais les Celtes avaient en eux une extraordinaire faculté d'assimilation. Les Gaulois conquis par Rome se romanisèrent très rapidement et profondément.

« Le celtisme se maintient plus fermement dans l'Armorique qui avait moins subi l'emprise romaine et dans les régions occidentales de l'île de Bretagne en Cornouailles, au pays de Galles, dans le Nord-Ouest de l’Écosse et en Irlande.

Cf. Michel Mourre – Dictionnaire de l'Histoire – L’expansion celte (1998)

La constitution d'un « centre originel » dans la région occidentale et méridionale de l'Allemagne est liée à la disparition du centre de l’Atlantide près de l'embouchure de l'Eider sur l'angle la branche septentrionale de la Svastika sénestrogyre.

La Lombardie correspond dans cette géographie à l'angle orientale de sa branche méridionale.