mercredi 17 janvier 2024

La géomancie du Dragon

...

« Nous ne prendrons qu'un seul exemple [ de géomancie dominée par la figure du dragon en Amérique ] : celui de la baie de San Francisco. [ Mais Carnac en évoque ensuite un second à Cuzco. ]

« Le Russian ou Telegraph Hill y forme la tête du dragon de l'Ouest. La tête et le centre du dragon qui garde la baie à l'Est sont le Tiburon et le Belvédère. L'apport des fleuves Sacramento et San Joaquim assure les eaux perpétuelles nécessaires.

« Presque sans attirer l'attention – continuant à appliquer longtemps après la découverte de l'Amérique un principe traditionnel qui leur est familier – des Chinois modernes ont répété les exploits de leurs ancêtres ...

« ... en fondant à San Francisco une des colonies chinoises les plus prospères du Nouveau Monde. N'oublions pas que la célèbre Chinatown est en effet construite sur la tête d'un dragon mythique. »

« Comme la bien fait ressortir récemment [ en 1975 ] Richard Davisson dans la revue « Landscape » le site de San Francisco est un exemple heureux de géomancie appliquée » dans « l'application de la doctrine du dragon ».

« Quant aux autres endroits du littoral des trois Amérique du Nord, Centrale et du Sud déjà cités, ils sont tous – d'une façon ou d'une autre – en rapport avec l'aventure chinoise précolombienne. »

« Sans empiéter sur les contacts hindous et [ du ] Sud-Est asiatiques avec l'Amérique précolombienne, ajoutons que la part de géomancie présente dans l'effarante géométrie de l'emplacement de la ville de Cuzco – ...

« ... nombril du monde et centre d'un dragon – se recoupe avec de vieilles influences chinoises sur une terre qui en a décidément vu de toutes les couleurs. »

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – L'épopée des dragons (1975)

Le toponyme de Saint François correspond à un site consacré à la géomancie du Dragon dans un pays situé à l'Est de l'Océan Pacifique qui correspond à la Californie dans le récit de Hwui Shin à la fin du Ve siècle de l'ère chrétienne :

« Dans les temps anciens, on ne connaissait pas au « Fu-Sang » la loi du Bouddha mais dans la dernière année de la période « Ta-Ming » de la dynastie des « Song » cinq « bhikshus » vinrent du royaume « Kiping » au « Fu-Sang ».

« Ils répandirent les lois, les livres et les images [ du ] bouddhisme [ et ] par leur enseignement, ils convertirent les gens, modifièrent leurs mœurs et leur firent comprendre leurs doctrines. »

La provenance des moines – d'Afghanistan – et l'époque de leur prédication – au Ve siècle – ne laisse aucun doute sur la nature de ces enseignements qui correspondent au Mayâhâna le plus ancien.

Rappelons que l'historiographie de cette doctrine se répartit sur cinq périodes de cinq cents ans qui correspondent au cycle du Phénix aux six milles lunaisons et d'une période résiduelle de deux cent cinquante ans (1/10).

Le Mahâyâna originel, provisoire et définitif couvre trois ou quatre de ces cinq périodes dont la première est celle de sa formation et la suivante celle que nous qualifions ici d'ancienne par rapport à son expression provisoire et définitive.

La mystique orientale de Jack Kerouac (+ 1969) se rattache très nettement selon nous à une expression tardive du Mahâyâna définitif avec en quelque sorte une dimension eschatologique.

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire