mercredi 3 janvier 2024

Le caducée de Quetzalcóatl

...

« La première arrivée historique [ sur le tableau des établissements européens de l'Amérique Centrale et du Sud avant la Conquête ] fut celle de moines irlandais appartenant à l'ordre columbite des culdees.

« On sait que du IVe au XIIe siècle, les liens qui unissaient à Rome l’Église des pays gaéliques de Grande-Bretagne et d'Armorique étaient fort lâches.

« En effet, le christianisme avait été introduit dans ces régions par des moines syriens et coptes et si les prédicateurs envoyés par le pape – Germain d'Auxerre / Loup / Patrick – pour y combattre le pélagianisme et y imposer le rite romain ...

« ... eurent une grande influence, ce ne fut que bien plus tard que disparurent les particularités d'une organisation ecclésiastique fondée sur le monastère.

« Pendant des siècles, il n'y eut pas d'évêque en Irlande, en Écosse, [ au ] Pays de Galles et en Bretagne : les abbés en tenaient lieu. Et lorsque Rome réussit enfin à les nommer, leur autorité fut fort restreinte et ne s'imposa qu'à la longue aux religieux.

« Or [ ... ] les culdees fuyaient le monde. D'une part leurs couvents fortifiés constituaient les centres de véritables fiefs : chacun d'eux avec ses moines qui étaient prêtres et ses frères convers administrait ses terres que travaillaient les oblats, laïcs et mariés.

« Au début, seuls les premiers portaient le titre de « paba » – déformation gaélique du mot de « papa » qui s'employait parallèlement en latin. Mais – peu à peu – ce privilège s'étendit à tous les membres de la communauté.

« D'autre part, les columbites – fidèles aux coutumes qui leur venaient des anachorètes orientaux – s'isolaient volontiers – individuellement ou par petits groupes – pour aller faire pénitence en quelque lieu retiré aussi hostile que possible.

« Les îles du Nord attiraient tout particulièrement ces hommes issus d'un peuple de marins. Ainsi, lorsque le monastère d'Iona dans les Hébrides au Nord de l'Écosse se sentit trop menacé à la fin du VIIIe siècle par les Vikings, ...

« ... ses moines n'hésitèrent pas à émigrer en Islande avec leur convers et leur oblats : ils en connaissaient l'existence et les ressources de longue date.

« D'autres communautés les y suivirent. Pendant quelque cents ans, trois monastères dont les noms caractéristiques – Papey / Papos / Papyli – nous ont été conservés s'implantèrent solidement grâce à l'apport continu de moines venu d'Irlande.

« Puis les Vikings apparurent à nouveau. Une partie des religieux préféra leur céder le terrain. En l'an 877, une cinquantaine de coracles mirent à la voile. Pour autant que nous le sachions, on n'en entendit plus jamais parler. »

Cf. Jacques de Mahieu – Les Templiers en Amérique – Irlandais, Vikings et Templiers – Les trois arrivées (1981)

« ... chronologie [ ... ] de l'arrivée et des déplacements des diverses vagues d'Européens qui gagnèrent le « Nouveau Monde » [ au Moyen Âge ] :

« 877 [ = ] « Arrivée des « papa » en Acadie. » etc.

« L'un [ des signes du Cerro Kysé d'Amambay au Paraguay ] ressemble à première vue à un « algiz » (R) de l'ancien « futhark » runique ou à un « hagalaz » (h) du nouveau. » [ ... ]

« Le signe en question est constitué d'une haste [ une hampe ] qui passe par le centre d'une croix de Saint-André (X).

« Ce qui indépendamment du contexte nous fait douter [ ... ] qu'il s'agisse bien d'une lettre runique, c'est le fait que la haste soit « plantée » dans une espèce de piédestal [ le peigne de Mélusine (E) tournée vers le bas. ]

« La figure prend ainsi [ ... ] l'apparence du chrisme simple de la symbologie chrétienne formé des lettres grecques « I » et « X » – « Iota » et « Khi » – initiales de « Iêsous Kristós ».

[ Nous avons vu que le « Khi » grec est aussi un « Tau » phénicien et sous la forme d'une croix de Saint-André (X) le Chrisme du Christ ; tandis que la anse du « Rho » au sommet de sa hampe (P) la Crosse de saint Colomban. ]

« Mais elle symbolise aussi le Soleil au sommet de l'Arbre du Monde. Sous ces deux aspects conjoints, ce n'est qu'une représentation schématique du Christ solaire qu'exprime d'une façon plus concrète l'ostensoir de la liturgie catholique. »

Cf. Jacques de Mahieu – Les Templiers en Amérique – Symboles templiers en Amérique – Des symboles hermétiques (1981)

Au symbolisme solaire de l'ostensoir comme attribut que Tezcatlipoca – le pôle nocturne du jour – brandit en procession correspond celui du Serpent à plumes pour le caducée stellaire de Quetzalcóatl – le pôle diurne de la nuit – sous la constellation du Serpent.

« ... suivant les traces des deux Quetzalcóatl ... »

Cf. Op. Cit. – Irlandais, Vikings et Templiers – Des mots français dans le maya (1981)
   

    

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