mercredi 10 janvier 2024

Triades salomonique et adamantine

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Une tradition samaritaine évoque sur le modèle hermétique du Trismégiste l'existence de trois Salomon qui identifie le fils de David au Messie et au Sceau des prophètes.

Salomon

Jésus

Muḥammad

Cette identification qui est celle de la triade akbarienne dans ses tenants trouve sa source israélite dans un récit vétérotestamentaire qui transcende les limites cycliques que nous assignons aux sceaux d'un kali yuga de 2.592 ans – « (360 x 72) / 10 ».

Du point de vue de sa source, la triade salomonique est proche de la triade orientale qui s'enracine avec Vajradhara dans une évocation de l'esprit du Bouddha Shakyamuni ici semblable à celui des prophètes d'Israël.

Sa proximité avec la triade akbarienne n'est pas sans rappeler l’acronyme trilitère adamantin de Charles-André Gilis – « ADM » – à partir duquel il théorise la réalisation califale du Sceau des prophètes qui est celle du Christ.

Adam

Dâwûd

Muḥammad

Par contre, il semble évident que ces triades salomonique et adamantine n'entrent pas dans les conceptions erronées du sionisme et d'une cause palestinienne dévoyée qui tenterait de recouvrir à son tour les traditions samaritaine et galiléenne.

« À la fin de la Première Guerre mondiale, c'est toutefois la question de la Palestine alors sur le devant de la scène internationale qui occupe pleinement [ Sylvain Lévi ] comme nombre de Juifs occidentaux.

« En 1918, il se rend en mission en Égypte et en Palestine avec le Comité français d'études sionistes au sein duquel il représente les intérêts des israélites français.

« À son retour, il est chargé par le Quai d'Orsay d'une mission aux États-Unis afin de sonder le sentiment des milieux juifs américains.

« Et l'année suivante, il siège dans la commission des affaires de la Palestine réunie sous les auspices de la conférence de la Paix.

« Lors de la séance du conseil des dix, le 27 février 1919, Silvain Levi au grand dam des représentants sionistes se déclare hostile à la création d'un foyer national en Palestine que le gouvernement français et les Alliés reconnaissent pourtant.

« Porté à la présidence de l'Alliance israélite universelle en 1920, Sylvain Lévi y défend avec conviction cette position hostile au sionisme politique qu'il perçoit comme une menace pour le plein exercice de la citoyenneté des Juifs occidentaux.

« Ce défenseur d'une compréhension universelle des cultures meurt le 30 octobre 1935 lors d'une réunion du comité central de l'Alliance israélite universelle, ...

« ... non sans avoir protesté publiquement dès 1933 au nom de la France contre la persécution antisémite qui frappe alors les Juifs allemands. »

Notice de Roland Lardinois au « Génie de l'Inde » de Sylvain Lévi (2008)

Bien entendu, le refus des israélites à la création d'un « foyer national » en Palestine ne serait nier l'installation des populations juives dans la région ni leurs représentations légitimes en Judée et en Idumée comme à Jérusalem.

   

    

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