vendredi 1 mars 2024

Gaules chevelues

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du cinquième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade :

Si te rends au pays de Han
Mire la coiffe de Mélusine
Qui serpente au fond du ruisseau
Où l'ondine y somme le heaume
Sur la tête de son Géant
Et la crinière de ses chevaux

L'or des laures là s'en fit l'écho
L'onde s'avance sans dire un mot
Les lanières de ses six carreaux
Ont pris l'animal au lasso
Elles agitent le miroir des eaux
Où s'ébroue le for écheveau

Je vais chanter la Terre
la Mère de tous les êtres
la Bien-Assise
l'Ancienne
la Nourricière

Tout ce qui chemine sur son sol sacré
Tout ce qui vole dans les airs
Tout ce qui vogue sur la mer
se nourrit de sa substance

C'est par elle que s'épanouissent leurs progénitures

Souveraine
c'est elle qui donne et ôte la vie aux mortels

Elle prends soin de ceux qu'elle aime

Rien ne serait leur être refusé
ni le blé lourd des champs
ni les pâtures des bêtes grasses

Sa demeure est pleine d'abondance

Et ceux qu'elle rassasie rendent la Justice
dans des villes où les femmes sont belles

Ils règnent dans la joie et l'agresse

Leurs enfants jubilent
dans un perpétuel contentement

Leurs filles en liesse fleurissent des serments
sous la bienveillante efficience de son pouvoir

Réjouis-toi
Mère des dieux
Femme d'un Ciel plein d'étoiles

et rétribue moi pour mon chant
en donnant à mon cœur une vie qui s'en souvienne
qu'en j'entonnerai un autre chant

Hymne homérique pour la Terre
et pour tous les êtres
qui ne comprend que dix-neuf vers
(H XXX)
   

    

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