lundi 4 janvier 2021

La physiologie du phénix

Pour le dix-huitième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Herman F. Janssens publie en avril 1934 deux textes syriaques inédits relatifs au phénix issus d'un traité d'histoire naturelle qui reprend aussi des animaux légendaires – le « Physiologus » :

« Il y a dans l'Inde un oiseau unique [ de son espèce ] qui est appelé phénix. Une fois tous les cinq cents ans, il vient sur le mont Liban et emplit ses ailes de plantes aromatiques.

« Or, quand il arrive, le prêtre de la ville du Soleil [ Héliopolis ] est averti, au mois de Nisan [ pour l'équinoxe du printemps ]. Et le prêtre quand il est averti, vient et remplit l'autel de sarments de vigne.

« L'oiseau entre dans la ville du Soleil en portant des plantes aromatiques et il monte sur l'autel et s'y frotte jusqu'à ce qu'il en fasse sortir du feu, et se consume.

« [ Le ] lendemain, le prêtre vient, et examine la cendre et y trouve un petit ver ; et le deuxième jour, il le trouve [ devenu ] poussin ; et le troisième jour, il le trouve [ devenu ] un grand oiseau. Et le prêtre le salue et l'oiseau part vers son pays. »

§

« Il y a un oiseau qui est appelé phénix. Il est seul en son genre, unique et solitaire, et ne s'accouple ni comme femelle ni comme mâle. Il vit cinq cents ans et habite dans les régions de l’Arabie, contrée déserte.

« [ Il ] arrive et est vu dans les régions de l’Égypte une fois tous les cinq cent ans, et la ville est appelée Héliopolis.

« Quand est venu le temps de quitter la vie pour mourir, il se fait un amas d'encens et de myrrhe et apporte avec lui, sous ses deux ailes, des branches de cinnamome et des plantes aromatiques [ ... ]

« [ ... ] et il les entasse sur l'autel qui se trouve dans la ville du Soleil, pour se frotter contre ces branches. Par le frottement du bois, le feu y prend, et il se consume dans le feu et devient cendre.

« Comme il s'y trouve des humeurs, grâce à l'humidité, il y naît une sorte de ver. Ensuite le ver se nourrit de l'oiseau qui a été brûlé et se repaît de la cendre.

« [ Il ] devient oiseau et il lui pousse des ailes, et, le troisième jour, il reprend forme et devient phénix, dans la ville du Soleil. Et, après cela, il s'en va et part vers les régions dans lesquelles il était auparavant. »

La suite du second texte compare – jusqu'aux limites de l'absurde [ écrit Janssens ] – la régénération du phénix avec la Passion et la Résurrection du Christ :

« Quel est donc le mystère et le [ prototype ] qui, par des faits admirables s'est réalisé dans le Christ-Dieu, qui est, au-dessus de tout, le créateur de tout et le sien, [ ... ]

« [ ... ] [ Lui ] qui nous a instruits par avance en figures au moyen des créatures, concernant ce qu'il accomplirait en réalité par la rédemption de tous, à la fin des temps, comme le phénix quand les temps [ sont ] révolus ? [ ... ] »

Ces textes décrivent un rite qui remémore pendant trois jours un cycle de cinq cents ans sur six mille lunaisons à raison de douze mois synodiques par an pour la répartition des jours bissextiles sur des années de 365,242 jours par an.

Mais ils ne disent pas comment ce cycle se transforme ensuite en incarnations messianique et prophétique renouvelées par des sceaux pendant l'âge de Fer du cycle de l'écliptique tous les six cent ans.

Le Christ y apparaît comme la figure native du nouvel Apollon qui préfigure à Héliopolis un nouvel âge d'Or pour la fin d'un cycle de l'écliptique.

Cette figure illustre la Treille et la Trille qui sont les attributs du Siège marial de la Divine sagesse où l'Enfant Jésus apparaît comme un oiseleur qui donne vie à la glaise :

En vérité,
je viens vers les enfants d'Israël
avec un signe de la part de leur Seigneur.

[ C'est Sayyidina 'Isâ (sws) qui témoigne ]

Pour eux,
je façonne la glaise et je lui donne la forme d'un oiseau.

[ C'est du phénix dont il est question ]

Puis, je l'insuffle
et avec la grâce d'Allâh,
il s'anime.

Paraphrase de S 3 V 49 (a) pour le Noble Coran

   

    

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