jeudi 7 janvier 2021

Le Messie des Araméens

Pour le vingt-et-unième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Résumons l'essentiel : Jésus n'est pas juif. Il est galiléen. Il n'est pas de Nazareth : c'est un nazaréen. Il n'est pas né à Bethléem mais il apparaît comme le Dionysos qu'on y vénère avec sa mère – Sémélé.

Le christianisme n'est pas une secte du judaïsme. Il n'y a pas de théogonie dans le prophétisme sémitique qu'il soit biblique ou coranique. Jésus révère un dieu qui est le Père des pères et le Roi des rois.

Les attributs de ce dieu chrétien qui font du Christ le fils unique du Père et le roi des Juifs sont ceux de Zeus que les romains vénèrent au sommet de leur panthéon comme Jupiter depuis Tarquin l'Ancien – à partir de 616 avant l'ère chrétienne.

Jésus n'est pas un personnage mythique comme certains rationalistes ont cherché à le démontrer. Il s'insère dans un récit historique qui est d'abord celui de son procès. Ce n'est pas non plus un essénien ou un thérapeute. C'est le premier témoin des Nazaréens.

Les Pharisiens et les Scribes lui refusent son statut de prophète. Ils en attendent un qui sera comme l'esprit d’Élie que Jésus identifie avec celui de Jean qui le baptise en le révérant sur la rive du Jourdain.

Ce prophète qui doit apparaître en Arabie – puisqu'aucun prophète ne serait venir de Galilée selon leurs écritures – se présente dans l'Apocalypse qui clôture le nouvel évangile du Boanergès comme le second témoin des Nazaréens.

Dans la théophanie de la Transfiguration, Jésus apparaît au centre des évangiles synoptiques comme une émanation de la divine Sagesse des Grecs qui se manifeste avec la Loi de Moïse et avec la Prophétie d’Élie.

Le Sanhédrin et le peuple de Jérusalem qui sont sous la coupe des Sadducéens livrent alors Jésus comme blasphémateur à l'autorité romaine qui ne trouve rien à lui reprocher et qui le qualifie de Juste.

Le procurateur cherche à le relaxer mais le Sanhédrin menace de recourir directement à l'autorité impériale en contestant la charge royale dont le Christ se revendique et Pilate se voit contraint de le condamner.

Il fait inscrire sur son pilori un acte d'accusation qui désigne le Nazaréen comme le Messie des Juifs mais le Sanhédrin lui demande de modifier cet acte en précisant que c'est Jésus qui prétend à cette royauté qu'on lui reproche.

Le procurateur impose à son tour le maintien de cette accusation qui fait du blasphémateur sadducéen un roi de droit romain. Mais Jésus n'a pas revendiqué sa royauté sur la Judée. Ce n'est pas un Zélote épris d'une cause nationale.

Sa royauté est celle du Père céleste que la Sagesse grecque lui a donné et le règne qu'il revendique parmi ses disciples, celui du roi David sur un royaume qui s'étend désormais à toutes les tributs dispersées.

« Quant à leur propos :

[ celui des Gens du Livre ]

« Nous avons tué le Messie,
Jésus fils de Marie,
le messager de Dieu ! »

Ils ne l'ont pas tué
[ et il n'est donc pas mort sur la Croix ]
mais c'est ce qu'il leur sembla.

[ Ils crurent qu'il était mort ]

Et ceux qui polémiquent en se livrant à des controverses
sont dans le doute à son sujet.

Ils n'ont de lui pas d'autre connaissance
que des conjectures.

Mais en réalité,
ils ne l'on pas tué.

Bien au contraire,
Dieu l'a élevé vers Lui
car Dieu est Tout-Puissant
et Infiniment-Sage.

Paraphrase de S 4 V 157 et 158 pour le Noble Coran

Ces versets coraniques ne nient pas la crucifixion mais sa conséquence qu'ils interprètent comme une élévation ; ce qui n'écarte pas la survie mais la mort et la résurrection du Christ qui ne ressuscite que s'il redescend vers nous pour sa parousie.

Autrement dit, cette élévation que les chrétiens et les musulmans identifient à une descente de l'Esprit n'est qu'une préfiguration de sa résurrection ; et sa parousie, un accès à la prophétie du Messie comme premier témoin d'une apocalypse.

Cette prophétie apocalyptique est chiffrée : quarante-deux mois de trente jours qui sont comme quarante-deux générations de trente ans et donc 1.260 jours qui sont comme 1.260 ans pour le témoignage de ses deux témoins.

C'est-à-dire un temps, deux temps et la moitié d'un temps qui sont comme les 360 jours d'une année de douze mois synodiques et par conséquent 630 ans par témoin :

- de la théogonie du Christ au pèlerinage de l'adieu par le Sceau des prophètes

- du pèlerinage de l'adieu à la prise en charge de son califat par la tradition orientale

Cette prise en charge est placée sous l'autorité de l'îmam du Tawid coranique qui apparaît comme leur héritier jusqu'à l’avènement du Sceau des saints muammadiens qui précède le Sceau de la sainteté universelle qui ressuscite à la fin des temps.

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire