mercredi 20 janvier 2021

Les théophanies d'Amon

Pour le trentième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Je suis Alexandre le Très Grand, fils d'Amon, roi de Macédoine, hégémon des Grecs, Pharaon de la terre d’Égypte, souverain de Babylone, de Perse et de Médie, maître des terres de l'Asie et des Indes jusqu'au pays des Cinq Rivières.

« Ma naissance était annoncée. Je suis apparu dans la fin du dernier signe [ le Bélier ] pour restaurer Amon le Très Haut dans son culte, jusqu'à ce que les temps soient accomplit.

« Les poètes ont chanté ma beauté. Ma force et ma bravoure ont été sans égales ; la chance qui accompagna mes entreprises n'est comparable à aucune.

« Les peuples des trois continents se sont courbés devant moi. La vie et la mort n'ont pas pesé en mes mains leur poids habituel.

« Nul n'a tracé plus vite un plus vaste empire, livré plus de combats, fondé plus de villes ; nul n'a donné sa loi à plus de nations.

« Je n'ai été vaincu que par moi-même. J'ai rejoint dans l'univers des dieux Achille, Héraklès et Dionysos. L'encens a brûlé sur mes autels ; mes adorateurs sont légion. Mon exemple hantera les siècles, mais ne pourra pas être surpassé.

« Quand le règne d'Amon prendra fin et que l'obscurité sera descendue sur les temples d’Égypte, mon origine et ma nature resteront une éternelle énigme pour l'esprit. »

Cf. Maurice Druon (1958) – Alexandre le Grand – Stèle pour Alexandre

La « chronologie des règnes de Philippe II et d'Alexandre III de Macédoine » indique la mort d'Alexandre à Babylone le 13 juin 323 avant l'ère chrétienne :

« À l'heure où le soleil disparut derrière l'horizon, le treizième jour de sa maladie, le dernier fils de Zeus-Amon, [ le ] treizième Dieu olympien, mourut, dans la treizième année de son règne, et trois semaines avant ses trente-trois ans révolus. »

« [ ... ] Aristandre de Telmessos [ ... ] grand-prêtre du temple d'Alexandre le Dieu [ a ] rédigé sa stèle [ de sa main ]. »

Cf. Maurice Druon (1958) – Alexandre le Grand – Le Soleil se couche à Babylone

« Sous les feuillages de mon sanctuaire de Dodone, où j'avais rencontré Niobé, ma première amante mortelle, je choisis la dernière.

« Princesse d'Epire et danseuse sacrée, Olympias fut envoyée comme Electre en l'île de Samothrace où je m'unis à elle après la double danse du feu et du serpent.

« Elle donna le jour à Alexandre le Grand. Le nom d'Alexandre veut dire l'homme protégé, ou le protecteur de l'homme.

« Comme Epaphos, comme Minos et tant d'autres de mes divins bâtards, Alexandre eut un père terrestre, Philippe de Macédoine.

« Comme mon fils Dionysos et mon petit-fils Asclépios avaient été instruits par Hermès-Thot, Alexandre le fut par Aristote.

« Comme le roi Argos, il réunit sous son commandement toutes les cités de Grèce ; comme Dardanos, il passa en Troade ; comme Dionysos encore, il s'enfonça en Asie et alla jusqu'à l'Indus, partout se battant, s'enivrant, et partout triomphant.

« Comme Apollon, il aima des femmes et des hommes, et ne fut jamais satisfait.

« Comme Héraklès il eut la peau de lion pour emblème, accomplit mille exploits, marqua, par ses marches à travers le monde, le tracé d'une civilisation nouvelle mais sans être jamais apaisé.

« Il tua, dans la colère ou l'ivresse, ses plus chers compagnons et en demeura inconsolable. Il mourut, brûlé parla fièvre, ainsi que dans une autre tunique de Nessus. Il avait fait dresser sa statue parmi les dieux olympiens.

« Il fut le résumé, la contraction de tous mes autres fils, ma plus humaine manifestation, le Zeus-homme pour la fin du temps du Bélier.

[ Druon confond les théophanies d'Amon avec les ères zodiacales de Paul Le Cour qui annonçait en 1937 celle du Verseau après celles du Bélier et des Poissons. ]

« Il portait, lorsqu'il allait au temple, les deux cornes spiralées fixées à sa tiare. Il fut conquérant et législateur ; il fut prêtre et roi.

« Pendant douze années, un de mes tours du ciel, il exerça mon pouvoir parmi vous, et pendant ce temps fonda deux fois douze villes.

« Dans la plus belle, l’Alexandrie d’Égypte, tout l'antique savoir des hommes fut engrangé d'où [ de sa Bibliothèque ] tout votre savoir présent est issu.

« Après vingt-quatre siècles, le souvenir d'Alexandre le Dieu vous hante encore ; son destin vous éblouit et n'a pas été égalé. Il fut mon dernier fils révélé ; et celui-là vous ne pouvez mettre en doute qu'il ait existé. »

Cf. Maurice Druon (1967) – Les mémoire de Zeus (II) – Les jours des hommes (douzième époque) – Les derniers dieux – [ Olympias et Alexandre le Grand ]

La suite dit néanmoins le contraire : [ ... ] « Il naît toujours des hommes à ma ressemblance, descendants de mes amours ou de mes bâtards, qui procèdent de mon principe [ ... ]. [ ... ] Ce sont [ ... ] les Jupitériens. »

Nostradamus parle aussi des « Jovialistes » dans sa dixième Centurie (X.73) et du Jeudi [ que le Sheykh al-Akbar consacre à Moïse ] à deux reprises – I.50 et X.71 – ainsi que du Mont Jovis dans son Épître à Henry sous la devise de « Mont Joie – Saint Denis ».

Qu'est-ce que ça veut dire ? À ceux qui auront accueilli la lumière des hommes qui vient du Verbe de vie [ dit le Prologue du nouvel Évangile ] elle donnera le pouvoir de devenir des enfants nés de Dieu – Cf. Jean 1, 12 et 13

« La peine des demi-dieux réside moins dans la fatigue de leurs exploits que dans l'impossibilté d'accorder les exigences opposées et les fatalités contradictoires de leur double nature.

« Par la force et le génie, ils participent des dieux ; mais ils tiennent à l'homme par le doute. » – [ Ce qu'un bon chrétien nommera sa faiblesse ... ]

Cf. Maurice Druon (1958) – Alexandre le Grand – Les demi-dieux

   
ELOY ELOY LAMMA SABACHTHANI
   

    

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