mardi 9 mai 2023

La grande apocatastase

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« ... pour ibn Arabî, l'apocatastase – le rétablissement [ ou ] la restauration de toute chose pour reprendre l'expression néotestamentaire – est inéluctable et il ne manque pas une occasion de la démontrer, arguments à l'appui.

« L'examen de ses écrits en la matière fait apparaître que ces arguments s'ordonnent autour de trois grands thèmes : l'infinitude de la miséricorde divine, la nature originelle de l'homme – « fitra » – et l'universalité de la fonction sotériologique du Prophète ; ...

« ... chacun d'eux ayant pour fondement scripturaire un ou plusieurs versets coraniques – outre divers « hadîth » – dont ibn Arabî propose [ ... ] une lecture littérale. »

Cf. Claude Addas – La Maison muḥammadienne. Aperçus de la dévotion au Prophète en mystique musulmane – « Certes, Nous t'avons donné une victoire éclatante » [ S 48 V 1 ] – « Ma miséricorde embrasse toute chose » [ S 7 V 156 ] (2015)

Le verset néotestamentaire de référence est Acte III 21 :

« C'est lui [ Jésus le Messie ] que le ciel doit accueillir [ et ] garder jusqu'au moment [ ou ] aux temps du rétablissement total [ ou ] de la restauration universelle dont Dieu a parlé par la bouche de [ tous les ] saints prophètes d'autrefois. »

Le caractère inéluctable de l'événement et la fonction sotériologique du Sceau des prophètes sont ici des complémentaires dont la Miséricorde divine et la nature originelle de l'homme sont les corollaires :

« C'est sur la notion de « fitra » – la nature originelle de l'homme – que porte le deuxième argument d'ibn Arabî en faveur d'une apocatastase universelle.

«  Comme la plupart des commentateurs, il établit une relation entre le verset où ce terme apparaît – à savoir : [ S 30 V 30 ]

« Dresse ta face pour [ « ad-Dîn » ] en pur adorateur – « hanîfan » – conformément à la nature originelle selon laquelle Dieu a créé les hommes. Pas de changement à la création Dieu. »

« ... et celui [ ... ] de la sourate [ S 7 V 172 ] qui évoque le Pacte primordial – « mîthâq » – conclu entre Dieu et les hommes dans la pré-éternité :

« Et lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d'Adam leur descendance et les fit témoigner contre eux-mêmes : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » Ils répondirent : « Certes oui. »

Cf. Claude Addas – La Maison muḥammadienne. Aperçus de la dévotion au Prophète en mystique musulmane – « Certes, Nous t'avons donné une victoire éclatante » [ S 48 V 1 ] – « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » [ S 7 V 172 ] (2015)

Bien que tous les cycles en soient théoriquement dotées, nous ne distinguons ici que deux apocatastases :

- celle de l'année terrestre dans sa course autour du Soleil (1)

- celle de la grande année cosmique dans la précession des équinoxes (360° x 72)

Elles se décomposent en deux phases – la catabase et l'anabase – qui établissent leur abaissement et leur relèvement (72 + 40).

Leur lieu de référence – le dixième jour du Janus – permet de tracer des analogies entre l'une et l'autre :

- à partir de la catabase – le troisième jour du neuvième mois de la décade qui se trouve soixante jours avant le Solstice d'hiver (Toussaint et Samain)

- à partir de l'anabase – le cinquantième jour du Janus qui se trouve trente-six jours avant l'équinoxe du printemps (Prémices et Parentelle)

C'est donc à l'anabase de l'apocatastase que doit correspondre la fin des temps (2032) au terme de la quarantaine que la pneumatologie médiévale attribue à Seth dont le Christ réalise la sotériologie de sa parousie en achevant sa dernière décade (32 + 8).

Le lieu de référence doit donc par analogie entre les jours de l'année solaire et les années de la grande année cosmique se retrouver en 1992 – cent nonante deux ans après l'investiture du Sceau des saints muḥammadiens.

C'est-à-dire 192 ans après la fermeture de la quatrième cohorte de l'âge de fer (4 x 600) qui correspond dans la quadrature du cercle par la tétraktys pythagorique (4 + 3 + 2 + 1) au dixième de la grande année cosmique (25.920 / 10).

La catabase de l'apocatastase doit donc commencer en 1920 – cent vingt ans après l'investiture du Sceau des saints muḥammadiens – à une date qui ne correspond pas avec celles des dernières échéances sur des périodes similaires – (360 / 3) ou (720 / 6).

Ces échéances périodiques – 1844 ou 1913 – sont en effet construites sur des temps apocalyptiques (360) et des enchaînements (2 x 2) qui commencent théoriquement en 1244 ou en 1313 pour s’achever en 1964 ou en 2033.

Mais elles n'ont été construites dans leurs miroirs magiques qu'au XVIIe siècle entre 1604 et 1673 pour s'acheminer vers la fin des temps avec une correction de 69 ans qui devait correspondre assez fidèlement avec l'anabase de la grande apocatastase.

D'autres sources que nous identifions ici à une pneumatologie médiévale on put jouer précédemment sur ces projections puisqu'on voit dès la période révolutionnaire une réforme calendaire correspondre très exactement à 1792 – au lieu de 1793.

Quant au terme qu'il faudrait donner à cette apocatastase où nous nous trouvons trouvons engagé, nous nous sommes tenu à le situer par rapport aux équinoxes qui processionnent dans nos précessions depuis les temps les plus reculés.

   

    

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