mardi 30 mai 2023

La tente du rassemblement

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Si vous recherchez les onze sceaux du « kali yuga » à travers l'histoire, vous verrez qu'il ne sont que dix et que le onzième n'est que l'hypostase d'un substrat plus ancien – l'esprit de Vajradhara comme bodhisattva du Bouddha dans son « dharmakâya ».

Il n'est là d'un point de vue strictement doctrinale que pour compléter la triade orientale, la rendant semblable aux quatre autres triades qui forment l'octogone occidental avec les huit sceaux qui s'y croisent à quatre reprises.

On peut donc considérer que leur édifice ne repose que sur cinq piliers où la triade orientale occupe la position centrale avec une périodicité particulière, plus ancienne que celle qui caractérise les triades périphériques – « 5 x 500 » au lieu de « 4 x 600 ».

Mais on peut aussi considérer qu'il repose sur les dix piliers célestes qu'on retrouvent en Chine à la base des soixante binômes du calendrier sexagésimal avec les douze branches terrestre des maisons zodiacales.

C'est donc bien la triade orientale qui est la triade centrale et Vajradhara qui occupe la onzième place au cœur de la décade même si les deux témoins de l'Apocalypse expriment aussi une image algébrique de cet ensemble.

Le Sceau des prophètes est alors une représentation de la décade et le fils de Marie une nouvelle monade pour la parousie d'un nouveau « manvantara » reprenant la place de Vajradhara avec le retour de Sri Matsya – le premier des dix avataras de Vishnu.

Ce qui ne fait pas du Sceau des prophètes le dixième avatara qui succéderait ainsi à celui du Bouddha mais bien la représentation d'un ensemble où s'inscrit aussi celui de Gengis Khan sous la nomenclature de Sri Kalkî.

De même, la parousie du fils de Marie n'est pas une représentation primordiale de l'esprit du Bouddha semblable à Vajradhara mais plutôt une condensation de la lumière infinie d'Amitâbha au cœur de son « sambhogakâya ».

La triade orientale est donc celle des bodhisattvas du Bouddha manifestés d'abord dans son « dharmakâya » puis à deux reprises dans son « nirmâṇakâya » sous les aspects métamorphiques des bouddhas du Tibet et du Japon – Padmasambhava et Nichiren.

Le prototype historique de ces manifestations apparaît sous notre décade à la fin du « dvapara-yuga » parmi les quatre premiers sceaux de la « Tetraktys » qui en compte quatorze dans la réitération originelle de ses éléments constitutifs.

Ici aussi, on pourra faire valoir que l'un d'entre-eux est déjà le premier des dix et que le prototype du bodhisattva n'en fait qu'un avec sa première manifestation. Ce qui revient à dire qu'il ne sont que treize renvoyant alors au nombre originel des maisons zodiacales.

Mais quelque soit l'accent métaphysique ou cosmique qu'on y mettra, il renverra toujours à la même symbolique de la tente et de ses piliers pour qui veut s'y rassembler.

Au centre de la tente et de la triade orientale, les huit sceaux de l'octogone occidental qui apparaissent en périphérie dans son « nirmâṇakâya » ont leurs équivalent dans le plérôme des huit bodhisattva du « sambhogakâya ».

Celui qui les voit autour du Mât, les voit aussi comme autant de signes auspicieux pour y accrocher les toiles et y faire les nœuds qui retiennent les voiles entre chacun d'eux.

Toi qui va quitter la lagune pour te réfugier sur la dune en attendant le Jugement, entre sous la tente du rassemblement pour que la vague qui déferle ne t’emmène au loin en se retirant.

   

    

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