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Pour
la vingtième des vingt-huit mansions sidérales
comprenant les
deux cent soixante et une sphères célestes :
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« Nous avons dit qu'il y avait eu des cas similaires [ et plus anciens ] à celui de Hydesville [ en 1848 ] ; ...
« ... le plus semblable de tous, c'est ce qui se passe en 1762 à Dibbelsdorf en Saxe [ relaté par la Revue Spirite en 1858 ] où le « spectre frappeur » répondit exactement de la même façon aux questions qu'on lui posait ; ...
« ... si donc il n'avait pas fallu autre chose, le spiritisme aurait fort bien pu naître en cette circonstance d'autant plus que l'événement eut assez de retentissement pour attirer l'attention des autorités et celle des savants.
« D'autre part, quelques années avant les débuts du spiritisme, le Dr Kerner avait publié un livre sur le cas de la « voyante de Prevorst » [ dans le Wurtemberg ] – Mme Hauffe – autour de laquelle se produisaient de nombreux phénomènes du même ordre ; ...
« ... on remarquera que ce cas comme le précédent a eu lieu en Allemagne et bien qu'il y en ait eu aussi en France et ailleurs, c'est une des raisons pour lesquelles nous avons noté l'origine allemande de la famille Fox [ en Amérique. ]
« Il est intéressant à ce propos d'indiquer d'autres rapprochements : dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, certaines branches de la haute Maçonnerie allemande s'occupèrent particulièrement d'évocations ; ...
« ... l'histoire la plus connue dans ce domaine est celle de Schrœpfer qui se suicida en 1774.
« Ce n'était pas de spiritisme qu'il s'agissait alors mais de magie, ce qui est extrêmement différent [ et dans ce contexte n'a plus rien à voir avec un sacerdoce mazdéen ] ; ...
« ... mais il n'en est pas moins vrai que des pratiques de ce genre – si elles avaient été vulgarisées – auraient pu déterminer un mouvement tel que le spiritisme par suite des idées fausses que le grand public se serait faites inévitablement à leur sujet.
« Il y eut certainement aussi en Allemagne – depuis le début du XIXe siècle – d'autres sociétés secrètes qui n'avaient pas [ de ] caractère maçonnique et qui s'occupaient aussi de magie et d'évocations en même temps que de magnétisme ; ...
« ... or la « H. B. of L. » [ la Fraternité hermétique de Luxor ] ou [ la fraternité ] dont elle prit la suite fut précisément en rapport avec certaines de ces organisations.
« Sur ce dernier point on peut trouver des indications dans un ouvrage anonyme intitulé « Ghostland » [ « Au pays des Esprits » en français ] qui fut publié sous les auspices de la « H. B. of L. » ...
« ... et que quelques uns ont même cru pouvoir attribuer à Mme [ Emma ] Hardinge-Britten ; ... [ l'historiographe du « modern american spiritualism » en 1870 ]
« ... pour notre part [ celle de Guénon ] nous ne croyons pas que celle-ci en ait été réellement l'auteur mais il est au moins probable que c'est elle qui s'occupa de l'éditer.
[ Il ne s'agirait pas non plus de Thomas Henry Burgoyne qui fut secrétaire de la « H. B. of L. » et à qui Guénon attribue trois autres ouvrages : « Light of Egypt », « Celestial dynamics » et « Langage of the Stars ». ]
« ... il y aurait lieu de diriger de ce côté [ du côté de la haute maçonnerie allemande ] des investigations dont le résultat pourrait être fort important pour dissiper certaines obscurités ; ...
« ... si pourtant le mouvement spirite ne fut pas suscité tout d'abord en Allemagne mais en Amérique, c'est qu'il devait trouver dans cette dernière contrée un milieu plus favorable que partout ailleurs, ...
« ... comme le prouve du reste la prodigieuse éclosion de sectes et d'écoles « néo-spiritualistes » qu'on a pu y constater depuis lors et qui se continue [ en 1923 ] plus que jamais. »
Cf. René Guénon – L'erreur spirite – Distinctions et précisions nécessaires – Les origines du spiritisme (1923)
Guénon donne au « modern american spiritualism » le but de « lutter contre l'envahissement du matérialisme » dans le cadre d'un « matérialisme singulièrement plus étendu que celui de le science officielle ».
Il suppose que ce mouvement pernicieux a « promptement dévié » de son objectif en échappant « au contrôle de ses inspirateurs » et en prenant dès lors « un caractère qui ne correspondait guère à leurs intentions ».
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