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Pour
la vingt-quatrième des vingt-huit mansions sidérales
comprenant
les deux cent soixante et une sphères célestes :
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« Cet écrit tibétain dont l'auteur fut une autorité – le troisième Panchen Lama – et qui suivait la doctrine du Kâlachakra doit être d'abord replacé dans son contexte traditionnel spécifique ...
« ... à savoir le bouddhisme – Buddha Dharma – du Mahâyâna – [ le ] Grand Véhicule – et plus précisément le Vajrayâna – [ la ] Voie [ ... ] de la foudre [ adamantine ].
[ Le Panchen Lama prend ici la fonction assignée au Bogdo Khan par René Guénon dans le « Roi du Monde » pour le Mahânga du Lamaïsme en complémentarité avec le Tashi Lama pour le Mahâtma de l'Agarttha.
Le ternaire des fonctions suprêmes qu'ils réalisent avec le Dalaï Lama et le Brahâtmâ de Saint-Yves d'Alveydre que Guénon identifie au Brahmâtmâ du brahmanisme est une représentation stellaire de la Ceinture d'Orion – de son Hara et de ses deux Nadis.
Elle est alors semblable aux étoiles de la Grande Ourse pour les sept adeptes de la Rose-Croix d'Or et du Serpent dont les roues hélicoïdales tournent vers l'étoile polaire dans le Chakra du Cœur où siège l'Ishwara de la Trimûrti.
Les ternaires de la Colombe et du Serpent de l'Amphisbène et du Caducée sont alors semblables aux deux luminaires de la Lune et du Soleil qui précèdent les cinq planètes de la sphère solaire dans le septénaire de la Semaine. ]
« Il s'agit [ d'une ] recherche [ dans ] la localisation de la Terre de Shambhala. Et c'est là que ce texte revêt une importance toute spéciale pour l'Occident car il est pratiquement le seul à traiter de ce sujet qui nous soit accessible.
« On se souvient du récit d'Ossendowsky – « Hommes, bêtes et dieux » – où il était question de l'Agartha, le royaume désormais souterrain du livre fondamental de René Guénon sur le « Roi du Monde » et des polémiques qui s'ensuivirent ...
« ... certains accusant les tenants de l'existence de l'Agartha de s'être laissés aller à des imaginations sinon d'avoir avalisé des forgeries.
« Or il appert que Shambhala – la Terre Sacrée – dont il est question dans [ cet écrit ] n'est autre que l'Agartha – le Centre du Monde – [ la ] résidence du Chakravartin – Celui qui fait tourner la roue du Dharma.
« En somme, Shambhala – la Terre Mythique [ ... ] – est la demeure du Bodhisattva qui est réellement l'avatâra – [ la ] descente – du Principe.
« Shâkyamuni – le Bodhisattva fondateur du Buddha Dharma actuel – n'est que la quatrième bodhisattva selon la tradition « mahâyâniste » qui réactualisa comme tout bodhisattva une ancienne doctrine. »
[ Shâkyamuni n'est pas un bodhisattva mais le bouddha du Nirmâṇakâya et le Bodhisattva avec une majuscule désigne ici Padmasambhava – le bodhisattva du Nirmâṇakâya.
Le Buddha Dharma est éternel puisse qu'il transcende l'actualité du temps et la quatrième bodhisattva avec une minuscule que le texte met au féminin désigne la quatrième période de cinq cents ans du Mahâyâna qui en compte cinq.
Cette quatrième période semblable au Phœnix ponant ou au Cerf blanc à cinq cors de la tradition celtique s'étend de 780 – reconnaissance royale du bouddhisme au Tibet – à 1280 – début du Mahâyâna définitif avec le Dai Gohonzon de Nichiren au Japon.
Il s'en suit que le Nirvana du bouddha Shakyamuni peut être daté de 720 avant l'ère chrétienne : « 720 + 780 = 1.500 = 3 x 500 ». ]
« Shambhala [ ... ] est « le centre du Lotus » [ au ] centre de la manifestation actuelle [ ... ] du « Manvantara » sous l'aspect successif [ du ] temporel [ son actualité étant transcendé par les successions de sa temporalité. ]
[ Nous éludons « l'aspect spatial » de son « maṇḍala ». ]
« Shambhala est ainsi le centre caché de la manifestation actuelle prise sous son aspect de simultanéité [ et ] de succession [ qui s'identifie à « la septième terre » entre deux périodes dans une représentation symbolique du « kalpa » évoqué par René Guénon. ]
[ Ce qui permet d'identifier cette évocation à une représentation du sabbat. ]
« ...Kalu Rimpoche [ qui en s'inscrivant dans sa tradition n'actualise pas sa succession ] parle du roi à venir [ qu'on peut dès lors situer au XIIIe siècle de l'ère chrétienne ] « le Seigneur violent de la roue de fer » [ l'avatâra du Kali-Yuga ] ...
« ... qui livrera la guerre de Shambala [ à la fin du « Manvantara » ] ...
« ... ce qui se rapporte [ ce n'est apparemment plus Kalu Rimpoche qui rapporte ] à la venue de Maitreya [ dans les interprétations fantastiques du Nouvel-Âge, ] ...
« ... le dernier Boddhisatva du cycle [ celui de 1280 avec le Daishonin du Japon, ] ...
« ... l'équivalent du Kalki Avatâra hindou [ « le Seigneur violent de la roue de fer », ] ...
« ... du Madhi de la tradition musulmane [ le Sceau des saints muḥammadiens et Celui qui lui ressemble sur la chaire de Tamaris dans l'économie cyclique de l'âge de fer, ] ...
« ... etc. [ la Parousie du Christ confondue avec son retour ou sa seconde venue. ]
Mais la Voie vers Shambhala reste un texte de la fin XVIIIe siècle (1775) à la gloire de celui que ce syncrétisme passe étrangement sous silence en l'identifiant pleinement au Centre du Lotus avec le Guru Rimpoche.
Padmasambhava est néanmoins décrit dans le glossaire de Claire Remy comme le fondateur de la secte des Bonnets Rouges et la « Kâlachakra » comme la roue du temps de la doctrine secrète en rapport avec Shambhala.
La date et les circonstances de sa rédaction telles qu'elles sont rapportées par son éditeur en 1915 nous indique qu'il y a là comme un dernier avertissement de la part du Panchen Lama en vue de la fin des temps qui s'ouvre alors devant lui.
Cf. Avant-propos à la Voie vers Shambhala du troisième Panchen Lama d'après l'édition d'Albert Grünwedel (1983)
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