...
Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du quinzième jour qui succède à la nuit
au deuxième
mois de la décade :
●
« Quelle chanson chantaient les sirènes ?
Quel nom Achille avait-il pris quand il se cachait parmi les femmes ?
Questions
embarrassantes, il est vrai
mais qui ne sont pas situées au-delà
de toute conjoncture. »
●
Hydriotaphia
(1658) de Sir Thomas Browne
dans une histoire extraordinaire
d'Edgar Allan Pœ (1841)
●
Commence
l'hymne du Soleil resplendissant
Muse
fille de Zeus
Calliope
[ qui parmi les neuf Muses à la première place ]
Euryphæssa
aux
yeux de vache
[ Europe ou Rhéïa ]
l'épouse
et la sœur d'Hypérion
l'a enfanté pour fils
de la Terre et
du Ciel étoilé
Pour
son époux elle a enfanté l'Aurore aux bras roses
la Lune aux
cheveux bouclés
et le Soleil infatigable pareil à ceux qui ne
meurent pas
Il donne sa lumière aux mortels comme aux immortels
Il
maîtrise sans faillir les chevaux qui tracent son chemin dans
l'éther
et ses yeux ont un regard perçant sous son casque
d'or
quand leurs clairs rayons répandent leur splendeur
Près
de ses temples tout autour de sa tête
ses cheveux translucides
bordent son visage lumineux
Sur
son corps brillent de superbes habits finement tissés
qui
flottent au vent
Il
guide des chevaux mâles et arrête son char au timon d'or
sur le
sommet du ciel
et s'y repose avant de redescendre vers l'Océan
Réjouis-toi
prince
et
donne à mon cœur la vie
J'ai
commencé par toi
et maintenant je vais chanter parmi les
éphémères
les demi-dieux et leurs exploits
que les dieux
nous montrent en exemple
●
Hymne
homérique (XXXI) pour le Soleil
qui ne comprend qu'une vingtaine
de vers
mais la Théogonie
d'Hésiode qui dénombre les Muses
donne avec Théïa une autre
généalogie au Soleil
(75 – 79) & (371 – 374)
●
« Théïa
subjuguée par l'Amour d'Hypérion
enfanta le Soleil et la
Lune
puis l'Aurore
qui donne sa lumière aux yeux des habitants
de la Terre
et aux yeux des Immortels qui séjournent dans le
domaine céleste. »
●
« Allâh fera descendre Sayyidina 'Isâ ibn Myriam pour tuer l'antéchrist.
Puis
Jésus restera parmi les gens pendant sept ans durant lesquels
nulle
rancune ne subsistera entre les croyants. »
●
Hadith
du Sceau des prophètes rapporté par
abd Allâh ibn 'Amr ibn
al-'As (+ 683)
●
« ... sept ou huit ou neuf ... »
●
Parmi
les dix signes majeurs de l'heure du Jugement
pour les sources
johannique, dionysiaque ou synoptique
(7 + 3) ou (8 + 2) ou (9 + 1)
auxquelles on ajoute la demi entre sept
et huit
d'après les récits bibliques et apocalyptique à propos
du Christ et de David
●
« Le Grand Architecte [ ... ] n'est pas le Démiurge, il est quelque chose de plus – infiniment plus même – car il représente une conception beaucoup plus élevée : ...
« ... il trace le plan idéal qui est réalisé en acte – c'est-à-dire manifesté dans son développement indéfini [ ... ] – par les êtres individuels qui sont contenus – comme possibilité particulière [ ... ] – dans son Être Universel ; ...
« ... et c'est la collectivité de ces êtres individuels envisagée dans son ensemble qui en réalité constitue le Démiurge, l'artisan ou l'ouvrier de l'Univers. [ Héphaïstos ]
« Cette conception du Démiurge [ ... ] correspond dans la Kabbale à l'Adam « Protoplastes » – premier formateur, ...
[ « Et non pas « premier formé » comme on l'a dit quelquefois à tort et en commettant un contresens manifeste dans la traduction du terme grec « Protoplastes » ]
« ... tandis que le Grand Architecte est identique à l'Adam « Qadmon », c'est-à-dire à l'Homme Universel. »
[ « Formé » et « Formateur » pour le Grand Architecte ou le Charpentier et pour le Christ ou l'Homme Universelle qui correspondent aux deux « Yod » supérieurs que Guénon confond ici en identifiant le Démiurge à Jéhovah pour le « Yod » inférieur. ]
« Ceci suffit à marquer la profonde différence qui existe entre le Grand Architecte de la Maçonnerie [ et ] les dieux des diverses religions qui ne sont tous que des aspects divers du Démiurge.
« C'est d'ailleurs à tort qu'au Dieu anthropomorphe des Chrétiens exotériques, le [ Frère ] Nergal assimile Jéhovah – c'est-à-dire « Y.H.V.H » – l'Hiérogramme du Grand Architecte de l'Univers lui-même [ ... ]
« ... et « Allâh », autre Tétragramme dont la composition hiéroglyphique désigne très nettement le Principe de la Construction Universelle ; ...
[ Guénon reprend ici une exégèse du Sheykh abd ar-Raḥmân Elish al-Kabîr – l'exécuteur testamentaire de l'émir abd al-Qâdir :
« En effet, symboliquement les quatre lettres qui forment en arabe le nom d'Allâh équivalent respectivement à la règle, à l'équerre, au compas et au cercle – ...
« ... ce dernier étant remplacé par le triangle dans la Maçonnerie à symbolisme exclusivement rectiligne. »
Mais nous constatons qu'il n'y a ici aussi que trois instruments maçonniques et que le triangle ne correspond du point de vue des angles qu'à la moitié d'un cercle. ]
« ... de tels symboles ne sont nullement des personnifications et ils ne le sont d'autant moins qu'il est interdit de les représenter par des figures quelconques. »
[ Mais Guénon ne nous dit pas à quelles personnifications elles se refusent. ]
Cf. René Guénon – Études sur la franc-maçonnerie et le compagnonnage (1972) – « À propos du Grand Architecte de l'Univers » publiée dans la Gnose en Juillet et Août 1911 sous le nom de Palingénius
Ce qui prouve qu'à cette date (1911) Guénon était déjà sur la Voie « néo-akbarienne » de l'émir.
Malgré ces dénégations, il faut prendre en compte ce que nous disons sur le monde des formes (Σ 3 = 6) et celui des présences (Σ 4 = 10) à propos du nombre des esseulés ou des archanges.
Guénon identifie ces nombres aux essences (3) et aux éléments (4) d'une matérialité où le cinquième élément de la quintessence disparaît de ses considérations.
« Allâh » peut être lu comme la contraction de « al-ilâh » d'où on peut isoler trois lettres essentielles avec la répétition de l'une d'entre-elles – « Lâm » – dans une formation du Nom de Majesté semblable à celle du Tétragramme hébraïque :
36
= Σ 8
=
A.L.H
●
Y.H.W
=
21
= Σ 6
Y
Y Y
Y
[
26 ]
=
Y.H.W.H
●
A.L.L.H
=
66
= Σ 11
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