jeudi 24 juin 2021

La conjonction des mancies

Pour le vingt-troisième cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Par un décompte alambiqué que nous n'allons pas reprendre ici *, nous avons vu que le nombre des quatrains et des Centuries de Nostradamus varie d'une façon significative au gré des deux premières éditions. [ * Voir ci-dessous notre table de synthèse. ]

Pour parvenir à ces nombres, il faut prendre en compte les Almanachs du mage qui consacre un quatrain pour chaque mois et pour chaque année avant même de les intégrer dans le nombre des Centuries.

Les premières Centuries – celles de 1555 qui nous donnent leur date de référence – regroupent 366 quatrains – « 353 + 13 » – ce qui sera aussi le nombre des chapitres des « disquisitiones arithmeticæ » de Carl Friedrich Gauss en 1801.

Ce premier décompte donne évidemment un nombre de jours pour une année de douze lunaisons synodiques (360) avec leurs semaines pour les treize mois sidéraux (364) et leurs six jours complémentaires (366).

Les Centuries pour l'édition de 1556 regrouperaient 666 quatrains – « 640 + 13 + 13 » – qui donnent la valeur secrète des trente-six nombres du Carré solaire – « Σ 36 = 666 » – et le nombre de la Sagesse en rapport avec la fin des temps dans l'Apocalypse de Jean.

L'édition posthume de 1568 donne un décompte de 1111 quatrains qui évoquent la somme constante du Carré solaire (111) et un dénominateur en rapport avec les périodes de leurs mancies (444) distribuées autour de 1555 – entre 1111 et 1999.

Nous avons aussi constaté que les dates qui apparaissent dans ces quatrains sont antérieures ou égale à 1792 sauf pour la dernière d'entre-elles qui aboutit au septante-deuxième quatrain de la dixième Centurie en septembre 1999 – au septième mois.

Mais l’épître à César fait référence en 1555 à une durée de 2.242 ans qui s'étendent jusqu'en 3797 tandis que le mage rabote obscurément les Centuries astronomiques de ses livres de prophéties qui vaticinent jusque là.

On pourrait lire ces vaticinations perpétuelles à partir du calendrier hébraïque qui commence en 3761 avant l'ère chrétienne avec une différence de trente-six ans qui s'étendraient comme un miroir autour d'un axe.

Au décompte de ce calendrier, il faudrait ajouter la période de 679 ans à partir de laquelle les Samaritains antidatent le calendrier hébraïque jusqu'en 4440 avant l'ère chrétienne avec celle que ces mancies projettent jusqu'en 1999.

Pour parvenir à cette concordance sur une période de 444 ans, James Ussher antidate au XVIIe siècle son calendrier universel de quatre ans sur celui du rite de York qui commence en 4000 avant l'ère chrétienne.

Isaac Newton – d'après Poliakov – faisant état de son échéance situe la fin des temps en 2036 sans tenir compte de la correction introduite par Ussher pour repousser une inquiétude métaphysique qui pesait déjà sur son temps.

L'échéance qui résulte de cette correction (2032) serait à remettre à Seth dans le séjour paradisiaque où se trouve le Graal puisse que le décompte des âges d'après leurs cohortes s'achève quarante ans avant celle de la Prophétie des papes.

Les trente-trois ans qui séparent alors les mancies – celle des quatrains et celle des devises pontificales – forment un autre motif qui rappelle « comme un ver vivant au fond du chrysanthème » le Christ au jour du Jugement.

Ce thème « caché dans son thème », c'est celui du Cantique d'Elsa et c'est celui qui convoque le Roi d’effroi comme un Juge terrible pour juger son peuple – celui dont il est le roi – « et marie à l'amour le soleil qui viendra ».

De septembre à mars ne s'étendent alors que trente-deux ans et demi pour n'en laisser que sept et la seconde moitié à son retour s'il est semblable au roi David qui d'après le second livre de Samuel régna pendant quarante ans – cf. 2 S V 4 et 5 :

« David était âgé de trente ans lorsqu'il devint roi
et il régna pendant quarante ans. »

« Il régna sept ans et six mois sur Juda à Hébron
et trente-trois ans sur tout Israël et sur Juda à Jérusalem. »

    

    

Années

Almanachs

Centuries

Quatrains

1555

13

Épître à César

366

353

1556

[ 13 ]

[ 287 ]

[ 666 ]

1557

13

640 - 1

678

1558

13

Épître à Henry

991

300

1559

13

939 + 1

[ VI 100 ]

et

940 + 2

[ VII 41 et 42 ]

1000 et 5

1560

13

1018

[ 1561 ]

13

1031

1562

13

1044

1563

13

1057

1564

13

1070

1565

13

1083

1566

13

1096

1567

13

1109

1568

0

942

1111

1588

[ 11 ]

983

     

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