jeudi 10 juin 2021

La demeure de l'empereur

Pour le quatorzième cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Après cette insolite galerie statuaire [ celle de l'église de Moustier dans le Hainaut ] portons nos regards vers la lumière des vitraux traités en blanc, grisaille et jaune.

« De part et d'autre de la nef, deux de ces hautes verrières représentent les tables de la loi en deux blocs identiques des deux côtés de la nef – dont une, à peine visible, derrière le confessionnal à droite.

« Les premiers sont chiffrés de I à III [ en lettres romaines ] et les seconds de IV à X.

« Ils sont surmontés d'un triangle, irradiant des rayons solaires droits intercalés avec d'autres en épée flamboyante de vénérable maçon.

« Ici, traditionnellement le triangle sacré contient l’œil divin. [ Celui d'Horus qui mesure toute chose. ] L'ensemble des éléments de ce décor en vitrail s'inscrit dans une mandorle. »

Cf. Mary-Ange Tibot – Belgique, l'Histoire SecrèteMoustier, la ville aux deux églises – Vitraux et tables de la loi (2010)

Nous retrouvons dans l'ouvrage de Mme Tibot le « détail d'un vitrail de Moustier » que nous avions recherché en vain – et pour cause – sur le site de la Société Périllos.

Il s'agit d'un premier élément auquel nous n'avons pas eu un accès de visu mais qui compte tenu de son témoignage iconographique nous permet de compléter un septénaire :

1. BOSSUT-GOTTECHAIN – FLORIVAL

2. BRUXELLES – NOTRE-DAME DU FINISTÈRE

3. FLORENNES – NAMUR

4. GENAPPE – LOTHIER – BRABANT

5. MOUSTIER – HAINAUT

6. SAINTE-CÉCILE – FLORENVILLE – GAUME

7. WAVRE – BELLOY DE BASSE-WAVRE SOUS LE MONT DION

Il ne s'agit pas des sept boules de cristal mais des tables de la loi et des dix commandements avec le petit livre de Saint Jean qui représente le Verbe de vie – celui du Vivant.

Ce septénaire dans la représentation est celui des sept tonnerres qui apparaissent avec le petit livre de Saint Jean au début du dixième chapitre de l'Apocalypse du Boanerges.

À l'exception de Florennes où elle apparaît sur les boiseries d'une chapelle latérale, elles se trouvent toutes sur les chaires de Vérité dont l'une – à Sainte-Cécile – est en pierre gaumaise.

Les vitraux de Moustier sont donc une autre exception qu'on retrouve néanmoins dans la Cathédrale des Saints Michel et Gudule à Bruxelles d'une façon si discrète que nous n'avons pas cru devoir la prendre en considération dans notre décompte.

Une maison d'éditions – celle de la Société de Saint Jean l'Évangéliste – a repris son logo pour en faire une vignette en 1939 sur une publication de la Sainte Bible du chanoine A. Crampon.

La répartition géographique du motif mériterait une explication en rapport avec ses floralies et Mme Tibot en propose une à propos de Girard de Roussillon ; mais pour nous elle reste liée au Belloy comme lieu originel d'un culte solaire – celui du Verbe de vie.

Sa présence à Bruxelles et à Genappe comme capitales de la Belgique et de la Lotharingie a sans doute un caractère secondaire plus politique auquel il ne faudrait pas prêter trop d'importance.

Il y a sans doute un folklore plus ancien qui relie Bossut à Moustier avec la présence discrète mais incontestable de Mélusine à Gottechain où une pairie fleurie mène encore vers la tombe d'un empereur inconnu dont on ne sait plus rien.

SI TU TROUVE LE MONT DION QUE NOUS AVONS MENTIONNÉ PARMI LES SEPT CHERCHE LA GROTTE OÙ SE TROUVE L'OMPHALOS DU BELL TEL QU'IL EST SUR LE PILIER OÙ LE SEPTIÈME A ÉTÉ DÉPLACÉ

   

    

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