Le croix du faon

Pour le treizième cycle du septième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous pouvons facilement étendre la symbolique du paon à celles du phénix et du pélican qui expriment avec des variations notables un aspect cyclique et régénérateur qui est aussi celui du Janus et de sa décade.

Pour l'une de ces variations, le phénix est une chimère qui renaît de ses cendres alors que le pélican qui se sacrifie pour ses petits ou le paon qui becquette la pomme du pin sont des créatures naturelles.

L'équivalence phonétique du paon et du faon est d'autant plus étonnante qu'elle s'invite avec le dieu Lug quand il se présente sous la forme d'un Cerf crucifère qui rappelle la démonologie christique du porteur de lumière.

Cernunnos et Lucifer sont les deux aspects d'un même dieu qui porte indifféremment sur sa tête les bois du Cerf ou ceux de la Croix du Christ comme un astre étincelant au sommet d'un pilier semblable à celui de Saragosse.

Si le faon de la biche est de sa parenté, on peut aussi le reconnaître par son ascendance comme le Père du roi Finn qui serait celui de nos rois fainéants dont la sépulture se trouverait sur l'île d'Iona dans sa nécropole parmi les rois d'Écosse et d'Irlande.

Saint-Gilles, Saint-Hubert et Saint-Eustache furent les témoins privilégiés et les protecteurs de ces théophanies stellaires de l'Europe septentrionale qui sont aussi celles de la patte d'Oie – en patois – pour le chant des oiseaux en langue d’oïl .

La croix du faon dans la roue du paon est celle du Christ sur la tête du Cerf qui devient l'étoile du matin pour la liturgie grégorienne quand elle la transpose sur la Mère de Dieu en l'identifiant à la Vénus anadyomène sortie des eaux qui se lève sur la mer à l'aube.

« Mais vous, qui dites-vous que je suis ? »

[ demande Jésus à ses disciples ]

« Tu es le fils [ d'un ] dieu vivant ! »

[ répond le prince des apôtres ]

Cf. Matthieu XVI 15 et 16

§

La vierge quand elle descendait vers la mer sur les flancs du taureau,
elle voyait le soleil s'enfoncer dans les flots entre la chambre d'ambre et les monts bleus.