lundi 23 janvier 2023

Les dernières demeures

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« ... pour ibn Arabî, si la Révélation descend de Dieu vers l'homme, le parcours par l'homme des demeures spirituelles est symétriquement un parcours ascendant ...

« ... qui – au rebours de l'ordre habituel de la Vulgate coranique – conduit le « mourîd » de la dernière sourate du Coran – la sourate « an-Nâs » – jusqu'à la première – « al-Fâtiḥa » – « Celle qui ouvre », celle où lui est donné le « fath » ultime, l'illumination définitive.

« Il s'agit – en d'autres termes – d'une remontée depuis le point extrême de la Manifestation universelle – que symbolise le dernier mot du Coran : « an-nâs », « les hommes » – jusqu'à son Principe divin – que symbolise la sourate initiale ...

« ... – « Umm al-Kitâb », la « Mère du Livre » – et – plus précisément – le point du « Bâ » de la « basmala » [ « Bismi'Llâh ar-Raḥmân ar-Raḥîm » ].

« L'inexplicable succession des chapitres [ des « Futûhât » ] devient alors parfaitement cohérente et la relation que nous indiquons [ avec les sourates ] est démontrable sans aucune exception dans le texte de chacun d'eux ...

« ... et – souvent – dans leur titre même comme peut l'observer [ ... ] quiconque a une certaine familiarité avec le [ Noble ] Coran [ ... ]

« ... jusqu'au cent quatorzième et dernier « manzil » – le « manzil al-Azama al-jâmi'a », la « demeure de l'Immensité totalisante » – qui est celui où l'être – parvenu au terme de ce voyage initiatique – réalise les secret de la « Mère du Livre ».

Cf. Michel Chodkiewicz – Un océan sans rivage. Ibn Arabî, le Livre et la Loi – « Et c'est à Lui que vous serez reconduits. » [ S 36 V 83 ] (1992)

Les demeures spirituelles du voyage initiatique remontent vers leur origine tandis que leur révélation initiale descend vers nous.

Leur révélation initiale descend vers nous alors que nous sommes rendu à ses dernières demeures d'après l'analogie que nous traçons entre le nombre des sourates et celui des devises pontificales de la Prophétie des papes dans les corpus séthiens.

Et ce, indépendamment de ce que nous avons pu dire sur les deux paires qui nous apparaissaient dans les deux demeures – celles de l'enfer et du paradis – à la fin de cette prophétie – là où les conclusives (113 et 114) achèvent le corpus coranique.

C'est incontestablement celle de l'antipape (112) et celle du pape émérite (113) qui se sont manifestés simultanément à nous, en faisant correspondre la précédente (111) – celle qui glorifie la prophétie sous la forme d'un olivier – à la sourate polaire de « l'Ikhlâṣ » (112).

Mais celle du pape émérite – « Pétrus Romanus » – se prolonge – « quibus transactis » – par la prophétie proprement dite – celle du Jugement – dont l'aspect terrible ne peut concerner que les gens de la demeure où se se trouve l'antipape (112).

Nous avions tort de faire correspondre ce jugement à une autre demeure (114) bien qu'il apparaisse dans celle où il apparaît (113) sous la forme d'une autre paire que le Juge forme avec le vicaire qui paît les brebis pendant les tribulations.

Il faut donc conclure avec la Gloire de l'olivier (111) et avec « l'Ikhlâṣ » (112) que l'analogie que nous traçons entre les deux corpus se situe en deçà de la « Fâtiḥa » que l'ascension des initiés réserve aux gens des dernières demeures (113) et (114).

Cet accès à la demeure initiale (1) qui est celle de « l'illumination définitive » est celui de « la manifestation universelle ».

   

    

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