vendredi 28 juillet 2023

La nation essénienne

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Nous apprenons incidemment que la nation essénienne se revendiquerait d'une prophétie cathare qui annoncerait son réveil après une période de sept cents ans. Mais celle-ci ne la fait commencer qu'en 1309 au lieu de 1244.

Nous ignorons à quel événement cette date peut faire référence si ce n'est à une fantaisie aussi extraordinaire que celle d'une secte française en cavale au Canada qui chercherait à se faire passer pour une sorte de nation amérindienne.

Nous connaissons l'histoire de Guilhem Bélibaste – le dernier des parfaits cathares mort sur le bûché à Villerouge-Termenès en 1321 – mais elle ne nous donne pas la clé des origines pour cette énigme.

Par contre 1909 si on part de l'unité sabbatique de ce septénaire rappelle la fondation de l'Ancien et Mystique Ordre Rose-Croix à Toulouse dans le sillage des floralies occitanes rescapées de la Guerre des deux roses catholique et cabalistique à la Belle époque.

Cet ordre improbable se justifiait d'une période de réveil alternant avec celle de son sommeil sur un cycle de 108 ans évoqué par Gérard de Séde qui n'a rien de Rose-Croix mais emprunte à la tradition orientale un nombre auspicieux.

Il ne nous avait pas échappé que cette référence au « kali yuga » – « 24 x 108 = 2.592 » – devait nous assurer un répit de ce côté dès 2017 – « 1909 + 108 » – mais c'était compter sans les frasques d'Olivier Martin (+ 2020) – le guru de la nation essénienne.

La nation ne s'embarrasse pas pour autant d'un héritage qui n'existe pas mais que l'orientalisme aura un peu légèrement rattaché aux sadducéens réfractaires de Qumrân et verse volontiers dans une angéologie énochienne.

Cette angéologie qui évoque surtout pour nous les quatre cavaliers de l'apocalypse hermétique qui défrayent la chronique de l'ésotérisme depuis l'époque susmentionnée serait plutôt en l’occurrence celle d'une fraternité blanche.

Ce qui l'établit dans notre écurie du côté de Louxor où le cheval livide et ses concourants rouges et ors qui chevauchent dans la nuit à la recherche d'une aube incertaine se complaisent dans le théosophisme et le rosicrucianisme anglo-saxon.

    

    

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