La nymphe et le laurier

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« La nymphe Daphné qui fut changée en Laurier opère une métamorphose quasi ovidienne sur l'écrivain réel tout autant que sur l'amant lyrique du « Canzoniere ».

Cf. Nicholas Mann – Pétrarque – La vie comme œuvre d'art (1989)

« Laure [ ... ] m'est apparue pour la première fois [ ... ] dans l'église de Sainte-Claire en Avignon en l'année 1327 de Notre-seigneur le 6 avril au premier office du matin ; ...

« ... [ jusqu'à ce que ] son existence lumineuse fut ravie à la lumière du monde » [ dans la même ville, le même mois à la même date et à la même heure en l'an 1348. ]

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« L’amour de sa main droite me transperçant le flanc

Planta en y entrant au milieu de mon cœur

Un Laurier vert dont la couleur en verdoyant

Éclipse en l'épuisant l'éclat de son émeraude. »

« Canzoniere » – fragment 228

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Nous traduisons librement mais on peut reconnaître dans l'éclat de son fragment l'émeraude qui est celle du Graal terrassée par le légendaire médiéval du puits au front sous la margelle dans lumière de Lucifer.

Lucifer – « Porteur de lumière » – qui apparaît chez Saint Pierre et Saint Jean puis chez Ambroise comme « L'étoile du matin » dans une représentation du Christ qui sera transposée avec « L'étoile de la mer » sur celle de sa Mère.

C'est l'étoile qui apparaît sur le front du père au Sceau des prophètes avant sa conception d'où elle descend entre ses reins pour passer dans le sein de sa mère quand elle enfante Muḥammad – le Salut sur lui et la Paix sur le fils de Marie.

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« Amor co la man destra il lato manco

m'aperse e piantovvi entro in mezzo'l core

un lauro verde si che di colore

ogni smeraldo avria ben vinto e stanco. »

C 228

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L'amour est l'ornement du Vivant qui s'y déploie en s'abîmant.

Elsa valse et valsera – Loreleï et Laïla

Fou qui la cherche dans les ténèbres – Laïla n'est qu'une ombre de la lumière

Une fontaine au sommet d'un val où s'épanche l'or de la déesse Arduinna.