mardi 20 février 2024

Anadyomène

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingtième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

Je chante Cythérée
qui est née à Chypre

Douce et généreuse
pour les agonisants

Son visage fascinant qu'une lueur parcourt
sourit toujours

Réjouie-toi
déesse qui vieille sur la belle Salamine
et sur Chypre la marine

Donne-moi un chant qui fascine
pour qu'il me remémore ton souvenir
quand je chanterai un autre chant

Hymne homérique pour Aphrodite
au visage qui fascine
ne comprenant que six vers
(H X)
mais l'hymne V en compte deux cents nonante trois
et l'hymne VI où l'on voit les Saisons
n'en compte que vingt-et-un

Je chante
la belle Aphrodite
pudique et royale sous sa couronne

Sous les murailles de Chypre
la force du Zéphyr l'a porté sur les flots
en soufflant sur une douce écume

Les Saisons
sous leurs diadèmes
lui font cortège
la vêtant
de ses habits divins

Sur sa tête immortelle
elles ont posé sa couronne
ciselée d'or fin

À ses oreilles
accroché
des pendants d'orichalque

Sur son cou délicat
entre ses seins d'argent
disposé
les colliers d'or dont elles se parent
quand elles se rendent à l'assemblée des dieux
dans la maison du Père

Ainsi parée
elles la mène
vers les Immortels
qui se réjouissent en la voyant
la désirant

Réjouis-toi
toi dont les yeux fascinent
et souris tendrement

Au prix de ce concours
embellis mon chant
pour que ton souvenir
imprègne un autre chant

On l'appelle Aphrodite
car elle est formée avec de l'écume

[ « aphros » en grec ]

Cythérée
parce qu'elle est venue à Cythère

Kyprogénéa
puisqu'elle est née à Chypre

Théogonie d'Hésiode
(Th 195 - 199)

Des similitudes entre l'hymne VI que nous transcrivons comme à notre habitude
très librement et le psaume 44 du Zabûr dâwûdien sont remarquables.

   

    

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