...
Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du vingtième jour qui succède à la nuit
au deuxième
mois de la décade :
Je
chante Cythérée
qui est née à Chypre
Douce
et généreuse
pour les agonisants
Son
visage fascinant qu'une lueur parcourt
sourit toujours
Réjouie-toi
déesse qui vieille sur la belle Salamine
et sur Chypre
la marine
Donne-moi
un chant qui fascine
pour qu'il me remémore ton
souvenir
quand je chanterai un autre chant
●
Hymne
homérique pour Aphrodite
au visage qui fascine
ne
comprenant que six vers
(H
X)
mais l'hymne V en compte deux cents nonante trois
et
l'hymne VI où l'on voit les Saisons
n'en compte que vingt-et-un
●
Je
chante
la belle Aphrodite
pudique et royale sous sa couronne
Sous
les murailles de Chypre
la force du Zéphyr l'a porté sur les
flots
en soufflant sur une douce écume
Les
Saisons
sous leurs diadèmes
lui font cortège
la vêtant
de
ses habits divins
Sur
sa tête immortelle
elles ont posé sa couronne
ciselée d'or
fin
À
ses oreilles
accroché
des pendants d'orichalque
Sur
son cou délicat
entre ses seins d'argent
disposé
les
colliers d'or dont elles se parent
quand elles se rendent à
l'assemblée des dieux
dans la maison du Père
Ainsi
parée
elles la mène
vers les Immortels
qui se réjouissent
en la voyant
la désirant
Réjouis-toi
toi
dont les yeux fascinent
et souris tendrement
Au
prix de ce concours
embellis mon chant
pour que ton
souvenir
imprègne un autre chant
●
On
l'appelle Aphrodite
car elle est formée avec de l'écume
[ « aphros » en grec ]
Cythérée
parce
qu'elle est venue à Cythère
Kyprogénéa
puisqu'elle est née
à Chypre
●
Théogonie
d'Hésiode
(Th 195 - 199)
Des
similitudes entre l'hymne VI que nous transcrivons comme à notre
habitude
très librement et le psaume 44 du Zabûr dâwûdien sont remarquables.
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