mercredi 28 février 2024

D'azur et de gueule aux étoiles d'argent

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du seizième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Chante
Castor et Polydeukès

Muse à la voix claire

Les fils de Tyndare

[ d'azur et de gueule aux étoiles d'argent ]

que Zeus a semé

[ parmi les Pléiades ]

aux sommets du Taygète

Ils sont nés de Léda
la Souveraine
que le Kronide

[ métamorphosé ]

a domptée en secret
dans de sombres nuées

Réjouissez-vous
les Tyndarides

Cavaliers aux chevaux vifs

Hymne homérique pour les Dioscures
et pour Léda
qui ne comprend que cinq vers
(H XVII)
mais l'hymne XXXIII en comprend dix-neuf
et c'est le dernier

Les Muses aux yeux qui scintillent
chantent pour les fils de Zeus

les Tyndarides

les enfants de Léda
aux fines chevilles

Castor dompte les chevaux
Polydeukès est sans reproche

C'est à l'ombre du Taygète
la Montagne immense

après qu'ils eurent fait l'amour
dans de sombres nuées

qu'elle accoucha
des deux fils du Kronide

Ils sauvent les bateaux rapides
et les hommes d'ici-bas
quand les vents de l'hiver
déferlent sur la mer

On les supplient
en leur promettant
de beaux agneaux blancs

Rassemblés sur la poupe
quand la fureur des vagues
les submerge

Mais eux fendant l'air
de leurs ailes safran
ils font cesser les vents
en apaisant les vagues

Signes heureux pour les marins
sur la mer blanche
leur délivrance
les console et les contente

Réjouissez-vous
Tyndarides
du galop de vos chevaux

et que leur souvenir
soit aussi celui d'un autre chant

Le chant pour Asklépios
(H XVI)
qui les précède
et celui pour Hermès
(H XVIII)
qui les suit
ont ici un double qui les réuni
parmi les hypostases
du Trismégiste
(H XVII)
mais qui ferme aussi un premier recueil
puis un second
(H XXXIII)
déjà fermé par les Luminaires
(H XXXI & H XXXII)

Le nombre des recueils est alors
seize puis trente-deux
la fermeture ultime du second (33) n'étant que le rappel utile du premier (17).

Nous avons déjà vu quelque chose de semblable
pour les trois « 
ættir » (8) du « futhark » ancien
autour de la quatorzième rune qui permute avec la treizième
comme la dernière (24) avec celle qui précède (23).

On ajoute ensuite un quatrième « ætt » (8)
qui correspond ici au nombre des saisons (3 < 4) selon la succession des âges
et une dernière rune (33) en dehors du compte qui la précède.

L'arcane des étoiles (17) est ici celle du Tarot
qui précède directement celle de la Lune (18) et du Soleil (19)
mais dans l'ordre inverse pour celui des Luminaires
tels qu'ils apparaissent vers la fin des hymnes homériques.

Cette permutation qu'on retrouve telle quelle dans la Prophétie des papes
pour les devises pontificales des deux Jean-Paul (109) et (110)
est semblable à celles qui parmi les runes les rendent repérables.

Notons enfin que l'aède des hymnes homériques
notre poète
est celui qui chante les « 
ættir » bardiques
nos saisons.
   

    

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