samedi 17 février 2024

La Mère des dieux

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-huitième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade

Quand la Vierge avance dans les flots
sur le dos des taureaux :

Muse à la voix claire

fille du Grand Zeus

chante un hymne à la Mère de tous les dieux
et de tous les hommes

Elle aime
le son des crotales et des tambours

la voix vibrante des flûtes

les hurlements des loups et des lions aux yeux jaunes

l'écho dans les montagnes

et les forêts dans les combes

Réjouis-toi
déesse
grâce à ce chant

et qu'il réjouisse toutes les déesses

Hymne homérique pour la Mère des dieux
et pour la Muse
(H XIV)

Que Rhéïa réconcilie Hermès et Apollon

[ La réconciliation d'Hermès et d'Apollon est le lieu de la jonction ]

Ramène-les tous à la maison
ceux qui restent dehors peuvent se perdre

(TJ 365) = (H IV 36)

On a ici l'image d'une totalité qui est celle du Graal – le chaudron intarissable – et ailleurs celle du Janus avec l'Argeïphontés qui enlève cinquante vaches du troupeau avant que leur nombre ne soit majoré hors de la décade par le calendrier julien – « 50 < 60 ».

Backès dont nous suivons les notes signale aussi la présence du « Symbolon » à laquelle il donne un sens unilatéral – « Ce que l'on rencontre » – qui ne lui permet pas de relever ce genre de coïncidences – cf. H IV 30 et 61 pour le Graal + 74 pour les vaches.

Les cinquante vaches meuglantes de l'hymne pour Hermès complètent ici les douze mois synodiques (354) auxquels il manque alors dix jours pour les treize lunaisons sidérales (364) et où s'ajoutent déjà un premier jour complémentaire (355) et (365).

Elles les complètent avec le Janus (50) par rapport à une décade de mois synodiques (300) qui introduisent cinq autres jours complémentaires (5) en les regroupant autour du Solstice d'hiver ou en les distribuant au gré des saisons.

Cette distribution crée des mois plus court (28) et plus longs (31) où le premier jour complémentaire se confond avec les cinq autres mais réapparaît périodiquement sous la forme d'un « bissextile » lié au cycle du Phénix ponant ou à celui du Cerf blanc.

L'herbe couverte de rosée que l'Argeïphontés donne aux vaches meuglantes rappelle celle de Lourdes que la petite demoiselle blanche avait indiqué à Bernadette et dont la manne vétérotestamentaire préfigure les vertus alchimiques – cf. H IV 107.

   

    

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