mercredi 7 avril 2021

Les trois âges du microcosme

Pour le vingt-sixième cycle du quatrième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Lettre de René Guénon à Gaston Georgel du 29 décembre 1937 :

Nord

Hiver

Enfance

Lymphatique

Race blanche

Eau

Orient

Printemps

Jeunesse

Nerveux

Race jaune

Air

Sud

Été

Âge mûr

Sanguin

Race noire

Feu

Occident

Hivers

Vieillesse

Bilieux

Race rouge

Terre

Guénon constate le caractère aléatoire de ces correspondances qui dépendent au moins pour leurs répartitions géographiques de la localisation d'un centre.

Si le Levant et le Couchant correspondent bien à la couleur des races de l'Orient et de l'Occident, celles du Nord et du Sud correspondent plutôt au centre de la lumière et à sa périphérie.

Il s'en suit que par rapport au centre, la périphérie s'étend à partir du Nord dans toutes les directions aux extrémités septentrionales et méridionales du globe terrestre.

L'axe qui délimite l'Orient et l'Occident correspondent à l'origine aux voies fluviales du Rhin et du Rhône sur la péninsule eurasienne et du Nil sur le continent africain avant de suivre le Danube et le Phase à partir du Pont-Euxin.

Cette accentuation vers le Levant dénature le caractère axial des voies originelles qui correspondaient plutôt à un méridien de référence qu'on situe ensuite plus à l'Ouest de la péninsule et des continents du Vieux Monde.

Guénon identifie le centre géographique que nous situons dans la Mer de Chronos aux embouchures du Rhin et de l'Eider à l’Éther et à un état « d'équilibre indifférencié » par rapport aux tempéraments mentionnés dans ces six quaternaires.

Lettre de René Guénon à Gaston Georgel du 3 mars 1947 :

« 64.800 = 3 x 21.600 »

Georgel envisage l'existence d'une division ternaire des années du Manvantara qu'il confond avec le Kalpa ; confusion qui sera encore celle de Jean Phaure en 1973 dans « Le cycle de l'humanité adamique ».

Guénon répond qu'il n'a jamais vu nulle part « qu'une importance particulière ait été attachée à un cycle de 21.600 ans ». Il n'y a pas de division ternaire sur ce nombre qui par ailleurs s'exprime avec des unités qui n'ont pas d'ordre de grandeur.

Cf. Gaston Georgel – Les quatre âges de l'humanitéAvant propos de la seconde édition

Le Kalpa ou cycle d'un monde :

« 7 x 64.800 = 453.600 ans »

La durée totale du Manvantara serait de 64.800 ans – soit cinq Grandes Années de 12.960 ans ou trente cycles cosmiques de 2.160 ans – dont le septénaire serait celui du Kalpa.

« 12.960 » est la moitié d'un Manvantara de 25.920 ans – « 360° x 72 ans » – qu'on aborde à partir de ses phases nocturnes et diurnes selon les principes du Yin et Yang dans le T'aï Ki du Tao.

« 64.800 » est le nombre du Kalpa et « 12.960 » les deux dixièmes de la matrice arithmétique dans laquelle s'inscrit la quadrature des cycles du macrocosme par la Tétraktys pythagorique.

La répartition de ce nombre qui n'est jamais que la moitié d'une Grande Année sur les cinq éléments-agents de la cosmogonie orientale ne modifie pas ces données élémentaires.

Le septénaire que Guénon envisage dans sa doctrine des cycles cosmiques ne peut s'établir que sur un nombre de Manvantara – « 7 x 25.920 ans = 181.440 ans ». Nombre fastidieux qui ne nous dit rien sur sa réalité astronomique.

Les trente cycles de 2.160 ans ne sont ici que les dixièmes du ternaire envisagé sur le nombre de la matrice mais leur coefficient correspond à la moité du cycle sexagésimal qui répartit les années sur le dénominateur commun entre dix et douze.

Il va sans dire que finalement le nombre « 453.600 » ne correspond à rien !

Le Manvantara ou cycle d'une humanité :

« 15 x 4.320 ans = 64.800 ans »

« 4.320 » est le double de « 2.160 » qui est le dixième de « 21.600 » qui est le tiers de « 64.800 » ; mais la matrice arithmétique ne se subdivise qu'en dix fractions égales réparties de façon décroissante par les quatre nombres de la décade – « 4 + 3 + 2 + 1 ».

Dans cette répartition décroissante, le Manvantara représente le plus grand des quatre nombres qu'on qualifie aussi de Maha-yuga. Ce qui indique que la répartition des nombres de la matrice est la même que celle des quatre yuga du Manvantara.

Cf. Gaston Georgel – Les quatre âges de l'humanitéGénéralités (1976)

Georgel qui voulait absolument introduire du ternaire dans la doctrine des cycles cosmiques aurait mieux fait de nous parler des trois âges de l'humanité où l'enfance n'est pas vraiment un âge mais plutôt un principe de répartition.

Ce principe qui correspond dans le quadrature des cycles au Kali-yuga et dans la succession des saisons aux soixante jours du Janus de l'Hiver est le dixième de la décade qu'on appelle la dîme et qui correspond dans la matrice du Kalpa au nombre « 6.480 ».

Cette correspondance avec les soixante jours du Janus s'établit par rapport aux six cents phases nocturnes et diurnes de la décade des mois qui laissent six jours complémentaires en-dehors des cycles mensuels et hebdomadaires.

Le nombre « 666 » apparaît alors comme une totalité qui est la somme des trente-six nombres du carré solaire organisé à partir du nombre « 111 » comme une représentation polaire du Graal qui réintègre les 365 éons de l'Abraxas.

Cette totalité est celle de la manifestation cosmique qui apparaît avec la Grande Année du Manvantara comme celle du cycle de l’écliptique.

   

    

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