mardi 6 avril 2021

La cohorte orientale

Pour le vingt-cinquième cycle du quatrième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le texte de Jean de Soltanieh à l'intention de la cour de France est un témoignage sur Timur Bey Miratabam – le fondateur de la dynastie timouride des Grands Moghols qui règnent sur l'Asie centrale et occidentale jusqu'en 1857.

Timur Bey Miratabam Saheb Kiran Courcan Sosumus était le vassal de l'empereur de Chine – Hung-Woo Tangouz Khan qui était chrétien de rite maronite – sous l'ascendance djaghataï de Gengis Khan (+ 1227).

Parmi les provinces et les terres dont Timur Bey Miratabam est le Seigneur se trouvent des contrées situées au Nord-Ouest de la mer Caspienne que l'auteur attribue aux peuples de Gog et de Magog.

Il situe l'Arche de Noé dans les montagnes de la Grande Arménie et tient la région du Tartare oriental dont le Bey serait originaire – le Khwarezm – pour celle des trois roi-mages « qui allèrent honorer Notre Seigneur Jésus-Christ ».

Bien qu'il fut musulman et que son suzerain fut chrétien, Timur Bey Miratabam fit périr un grand nombre de gens sans distinction de confession et sous la conduite d'un ange au ordre du Saint Prophète.

« Timur Bey est de religion musulmane. Il se fâche contre ceux qui ne respectent pas cette religion et les châtie. Il punit fortement, en particulier, ceux qui pratiquent le péché de sodomie, car c'est là une chose parmi celles qu'il hait le plus.

« Il a éprouvé un grand mépris ainsi qu'une grande aversion envers les chrétiens. Mais, à présent, et après avoir écouté certains arguments de la part de frère Jean, archevêque de Soltanieh, ainsi que de frère François, de l'ordre des frères prêcheurs, [ ... ]

« [ ... ] lesquels arguments potaient sur la confirmation de notre foi, il s'est relativement détourné de sa furie ainsi que de sa vilenie. Il rencontre volontiers les chrétiens, et leur accorde des faveurs.

« Il ne fait aucun usage de la force contre les chrétiens, en particulier contre les Francs, à savoir les Latins [ qui désignent « les chrétien d'Occident ». ] [ Et à Sébaste – en 1400 – il épargna les Grecs qui désignent les chrétiens d'Orient. ]

« Il leur a permis et leur permet encore [ en 1403 ] de résider sans restriction et librement dans son pays.

« Il accepte de les laisser pratiquer leur religion, qu'ils aient des églises, ainsi que de célébrer leurs offices religieux tout comme ils le feraient dans le monde chrétien. Il accorde cela en particulier aux marchands. »

« Il est à noter, en ce qui concerne sa piété, qu'il prie Dieu cinq fois par jour, cela en quelque lieu qu'il se trouve. Il pratique tous les rites que font les musulmans. Il hait, par-dessus tout, les juifs.

« Il feint parfois d'avoir eu des visions ou bien d'avoir entendu la voix [ de ] l'ange. Il dit qu'il n'a fait ni ne veut jamais faire autre chose que ce qui lui a été en particulier ordonné par Dieu.

« Il dit que, une fois, il vit une échelle qui montait de la terre jusqu'au ciel, qu'il entendit l'ange l'appeler et lui dire : « Lève-toi et monte à cette échelle. » Il y monta alors jusqu'au quarantième barreau.

« Ensuite l'ange lui dit : « Descends. » Il en redescendit avec une grande difficulté. Timur Bey demanda [ ... ] l'interprétation de ce fait. Celle-ci est la suivante : il doit exercer sa puissance sur toute la terre durant quarante [ ans ] et cela toujours de façon prospère. »

« Il dit également qu'il connaît les pensées ainsi que les réflexions des hommes. Celles-ci lui sont révélées par l'ange. C'est la raison pour laquelle personne n'ose prendre une décision contre lui, car il le saurait aussitôt.

« Il a fait, et fait encore, de cette façon, mourir plusieurs hommes de son entourage. Il porte un grand respect aux hommes et aux femmes âgés, à qui il fait de grands présents.

« Personne à sa cour n'ose médire des femmes, en particulier de celles qui sont vertueuses. Il est d'une respectable moralité, car il considère les étrangers en fonction de leur situation sociale et de leur rang. »

Cf. Jean-François Kosta-Théfaine (2012) – La vie et la cour de Tamerlan. Récit de son ambassadeur auprès de Charles VI en 1403La foi, la dévotion et les visions de Timur Bey

L'interprétation de sa vision n'est pas la bonne puisqu'il mourut dès 1405 à Otrar et n'exerça pas sa puissance « sur toute la terre ». Il faut l’interpréter par rapport à la cohorte dans laquelle elle s'inscrit :

1258 – 1857 [ + ] 1921 – 1922

La cohorte orientale et les deux étoiles

[ Enver-Pacha et Ungern-Sternberg ]

après les temps impartis aux deux témoins de l'Apocalypse

[ le Messie et le Sceau des prophètes ]

« 42 x 30 = 3,5 x 360 = 2 x 630 = 1260 »

de la fin du califat abbasside de Bagdad à celle du sultanat moghol

sous la lumière muḥammadienne du maqâm akbarien

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire