mardi 20 avril 2021

Le Livre du Vivant

Pour le cinquième cycle du cinquième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Au troisième Tawḥîd d'ar-Raîm :

Alif – Lâm – Mîm

Allâh

lâ ilâha illa Huwa

al-Ḥayy – al-Qayyûm

[ S 3 V 1 et 2 ]

« Parmi les Noms relatifs aux Actes divins, [ ce Tawḥîd ] possède « Celui qui fait descendre progressivement le Livre par la Vérité » provenant d'Allâh nommé alors « le Vivant » [ comme ] « Soutenant universel »

« Il a clairement montré ainsi que c'est Lui qui a révélé les quatre Livres qui se confirment mutuellement car le nombre maximum des témoins c'est quatre. »

Cf. Les trente-six attestations coraniques de l'Unité commentées par Ibn 'Arabî – Traduction et présentation de Charles-André Gilis (1994) [ pour le chapitre 198 des « Futûḥât al-Makkiya » sur La connaissance du Souffle du Tout-Miséricordieux et de ses secrets ]

L'identification des quatre Livres reste une énigme en partie résolue par le verset suivant – le troisième de la troisième sourate – qui mentionne la Thora et l’Évangile.

On attribue la Thora à Moïse bien qu'elle fut rédigée par Esdras et ses cinq compagnons et l’Évangile au singulier est celui des nazaréens que le canon néotestamentaire attribue à Matthieu.

Le quatrième verset mentionne le Livre du discernement – le Furqân – qu'on identifie au Noble Coran mais il il est plus vraisemblable que le Livre de synthèse soit plutôt le produit des quatre témoins.

Il est vraisemblable que le Zabur qui fut révélé à Dâwûd et qui apparaît comme tel au verset 163 de la quatrième sourate et au verset 55 de la sourate al-Isrâ' (17) fut tenu dès l'origine pour l'un des quatre.

Il est probable qu'on ai tenu le Livre des Mages qui apparaissent au verset 17 de la sourate al-ajj (22) comme l'un d'entre eux à la suite de Salman le Perse qu'on retrouve dans les traditions imâmites comme le Bâb de l'imam Alî ibn Abû âlib

Mais cette interprétation est tardive et flatte le tropisme iranien de l'imâmisme alaouite.

S'agit-il d'un aspect « distinctif et analytique » qu'on accorde aux livres révélés comme le propose Michel Valsant en 1964 dans les « Études Traditionnelles » ou s'agit-il de sa part d'une façon courtoise d'éviter le tropisme des Mages ?

Pourrait-il s'agir d'un témoignage des Sabéens qui précèdent les Mages entre les Juifs et les Chrétiens dans la sourate du ajj et par ailleurs dans le Noble Coran à deux autres reprises sans aucune autre mention ? – cf. S 2 V62 et S 5 V 69.

C'est aussi recevable si on leur prête l'ascendance de Seth ou d'Idris parmi les gens du Livre comme détenteurs de tablettes hermétiques semblables à l'épitaphe des gens de la Caverne dans la sourate al-Kahf (18) – cf. le verset 9.

Ne s'agirait-il pas alors « d'un signe parmi les plus étonnants » ? Celui d'un message codé, chiffré ou crypté qui se rapprocherait du Furqân évoqué par le Sheykh Mustafâ le petit livre de l'Apocalypse de Jean.

Ou s'agit-il du Livre du Vivant invoqué par le troisième Tawḥîd et par ailleurs dans le Noble Coran à quatre autres reprises que le Point du Bayân aura voulu rendre évident ? – cf. S 2 V 255 ; S 20 V 111 ; S 25 V 58 et S 40 V 65 + T 2 et T 30 :

Allâh

[ Huwa al-Ḥayy ]

lâ ilâha illa Huwa

al-Ḥayy – al-Qayyûm

[ al-amduli'Llâh ar-Rabb al-'âlamîn ]

Huwa

al-'Aliyy – al-'Aîm

[ lâ hawla wa lâ qwata illa bi'Llâh ]

[ S 2 V 255 et S 40 V 65 ]

Précisons toutefois qu'en déclarant que les témoins ne sont pas plus de quatre, le Sheykh al-Akbar n'exclut pas qu'ils puissent n'être que deux ou trois. Mais il est bien question des quatre Livres révélés.

   

    

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