lundi 1 mars 2021

Aux portes du temple de Janus

Pour le premier cycle du quatrième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Dans le chapitre qu'il consacre à la devise d'Innocent XII – « Rastrum in porta » – Pierre Roudil nous signale les armoiries de l'illustre famille napolitaine des Pignatelli del Rastello avec un « râteau en chef ».

La langue héraldique use de charade et cet ustensile remémore chez les Rastello à la fois le chef et l'étoile pour un patronyme consacré à la pomme de Dionysos que Jules II fit ôter près de deux siècles auparavant de l'atrium devant la basilique pontificale.

Pour Roudil, la porte devient le seuil du siècle des Lumières qui s'ouvre avec son pontificat (1691-1700) par un rapprochement avec la devise de Lucius III – « Lux in ostio » – qui reste incompréhensible puisque celui-ci se trouvait vers la fin du sien (1181-1185).

Mais cette incompréhension attire notre attention sur la symbolique du Christ et sur le nombre de la devise (88) qui n'est pas sans rapport avec celui du Saint Nom (888) et avec la durée de la prophétie qui s'étend sur un même nombre d'année entre 1143 et 2032 :

« Je suis la porte des brebis – si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé »

Jean 10, 7 et 9

Roudil met cette eschatologie en rapport avec l'Apocalypse de Saint Jean et avec l’Évangile de Matthieu – cf. Ap 3, 20 et Mt 24, 33 + Marc 13, 29 :

« Ecce sto ad ostium et pulso... »

« Cum videritis hæc omnia scitote quia propre est in januis »

« Ainsi quand vous verrez tout cela sachez qu'Il est proche »

« Voici je me tiens à la porte et je frappe... »

Le texte en français ajoute à Sa proximité « aux portes » et la vulgate en latin « in januis » indique que ces portes sont celles du temple de Janus ; ce à quoi ni l'Apocalypse ni la prophétie des papes ne font référence.

Quant à celui qui se tient aux portes du temple de Janus, l'exégèse du discourt de Jésus sur la fin des temps indique qu'il s'agit du « fils de l'homme » en qui Seth – le fils d'Adam – se conforme au Christ.

Cf. Pierre Roudil – L'avant-dernier pape avant la fin du monde (1999)

« L'insistance [ écrit Grandazzi à propos d'Auguste ] mise par sa propagande sur la fermeture  [ des portes ] du temple de Janus, réalisée à trois reprises durant son règne, alors qu'elle ne l'avait été que deux fois durant toute l'histoire romaine antérieure [ ... ]

« [ ... ] à laquelle fait écho Suétone est évidemment un trait numaïque de plus. » [ en référence au successeur de Romulus – Numa Pompilius qui règne à Rome entre 715 et 673 avant l'ère chrétienne ]

[ « ... a condita urbe bis omnino clausum fuisse prodatur memoriæ ... » ]

selon la Res Gestæ

[ « ... a condita urbe ante memoriam suam ... » ]

d'après Suétone

Cf. Alexandre Grandazzi – Auguste et l'invention de l'urbanisme mémorielUn modèle numaïque [ in ] L'empereur Auguste et la mémoire des siècles (2018)

Rappelons que la Ka'ba du Hedjaz qui fut reconstruite à l'époque du Sceau des prophètes et qui intégrait à l'origine dans son édifice l'espace du Hijr qui le prolonge entre l'angle syrien et l'angle irakien a prit la forme d'un temple dédié à Janus.

Les angles antérieurs qui n'ont pour ainsi dire pas été modifiés sont ceux du Yémen et de la Pierre Noire qui indique son orientation vers le Mont Arafa comme centre immuable de son pèlerinage.

Le Sceau des prophètes ne serait intervenu dans ces modifications que d'une façon incidente mais providentielle pour la mise en place du météorite et d'une façon plus décisive pour l'évacuation des idoles qu'on y avait maintenues.

   

    

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