jeudi 18 mars 2021

La totalité des élus

Pour le treizième cycle du quatrième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« De gloria olivæ » est plus énigmatique. Toutefois, l'emploi biblique de cet emblème de l'olive ou de l'olivier peut nous mettre sur la voie de l'interprétation véritable. Nous trouvons à ce symbole deux explications qui semblent convenir aux derniers temps. »

« L'olivier d'après saint Paul, représente le peuple juif. Le grand Apôtre, parlant aux chrétiens de Rome qui avaient été appelés des ténèbres du paganisme à la lumière de l’Évangile, les engage en ces termes à ne pas s’enorgueillir des prévenances de la grâce :

[ L'abbé Maitre retranscrit le onzième chapitre de l’Épître de Paul aux Romains du sixième au vingt-huitième verset que la Sainte Bible de Jérusalem intitule du seizième au vingt-quatrième verset : « L'olivier sauvage et l'olivier franc ».

Le texte de la Colombe parle à partir du onzième verset du « salut des païens et [ de ] la conversion finale d'Israël » jusqu'à la fin du chapitre. Le symbole qui nous intéresse commence avec la deuxième section du seizième verset :

« ... si la racine est sainte, les branches le sont aussi. » etc.

C'est bien d'Israël dont il est question dans ces versets qui chez l'abbé Maitre devient « le peuple juif » ; comme les païens que la Sainte Bible de Jérusalem qualifie de « nations » deviennent des chrétiens « appelés des ténèbres du paganisme » :

« ... une partie d'Israël s'est endurcie jusqu'à ce que soit entrée [ en possession du salut ] la totalité des [ élus ] » [ dont il question au septième verset ] – cf. Rm XI, 25 et 7

Mais c'est bien « son peuple » que le Juge terrible vient juger à la fin de la prophétie – « & Judex tremendus judicabit populum suum » et que le Christ défend de tout mal sur l'obélisque de la place Saint-Pierre – « ab omni malo plebem suam defendat ». ]

« La devise « De gloria olivæ » semble être véritablement le résumé expressif de ce beau chapitre de Saint Paul. »

« Le peuple juif était la nation choisie de Dieu. Aux juifs avaient été faites les promesses. Pendant des siècles ce petit peuple avait été l'objet de prévenances admirables de la part du Seigneur.

« C'est que de son sein devait sortir le Messie ; c'est lui qui devait donner au monde le Christ, l'auteur de la grâce » [ qui était Galiléen, un peuple gaélique que rien ne rattachait au prophétisme sémitique. ]

« Mais la mort du Christ, source du salut universel, devait avoir pour cause l'ingratitude et l'aveuglement de ces mêmes Juifs, oublieux de leur sublime vocation.

« C'est ainsi que les descendants du peuple de Dieu, comme des rameaux indignes et inutiles, furent détachées du tronc de l'olivier.

«  D'autres rameaux, qui par eux-mêmes seraient restés stériles, furent greffés sur l'arbre de vie, et purent ainsi participer aux trésor de grâce que leur apportait une sève divine. »

« Cependant, dit l'Apôtre, un jour viendra où le peuple juif sera lui-même inspiré, enté de nouveau sur le tronc séculaire, et il participera d'une manière d'autant plus parfaite à la vie divine dont cet olivier est la source, qu'il sera comme les branches naturelles de l'arbre. »

« Il est surprenant de trouver cette comparaison de l'olivier si longuement développé, dans le passage même où est prédite, de la manière la plus explicite, la conversion future des Juifs.

« Cette conversion sera la gloire des enfants d'Israël ; après nous avoir donné le Christ, ils finiront par s'attacher à lui comme à l'unique principe de grâce et de vie. »

[ « Le retour du peuple juif est annoncé dans l'Apocalypse, nous l'avons vu, dès le chapitre VII, qui correspond au sixième sceau.

« Il pourrait donc paraître étrange que le prophète fit mention de cet événement si important seulement à propos du dernier âge, après avoir signalé dans les deux devises précédentes les tribulations qui succéderont à une période de triomphe et de foi. »

[ On peut supposer que l'abbé Maitre fait ici référence aux âges de l’Église théorisés au XVIIe siècle par le bienheureux Barthélemy Holzhauser à partir des dédicaces de l'Apocalypse aux sept églises d'Asie Mineure. ]

« L'objection suppose que la conversion d'Israël aura porté ses fruits principaux au moment où elle aura commencé à se produire. Mais il est probable que c'est pour les derniers temps qu'est réservée la grande « manifestation » de ce retour. »

[ La « conversion d'Israël » est ambiguë du point de vue des catégories pauliniennes. ]

« Au chapitre VII, les élus sont simplement « marqués » – « signati » – pour le triomphe ou la « gloire ».

« Le grand triomphe, ce sera celui du martyre, et tout porte à croire que le temps de cette victoire suprême correspondra aux dernières époques décrites au chapitre XIV et suivants.

« C'est alors qu'un ange fait entendre ces paroles : « Voici le temps de la patience pour les Saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus » – cf. Ap XIV, 12

« Alors aussi une voix chante au ciel : « Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur. Désormais – dit l'Esprit – ils peuvent se reposer de leurs épreuves, car leurs œuvres les accompagnent. » – cf. Ap XIV 13

« Les trois devises que nous avons rangées dans le second groupe [ celles de Pie XII, Jean XXIII et Paul VI ] ont déjà signalé implicitement la grande conversion, en célébrant les conquêtes pacifiques de l’Église. Maintenant vient l'époque du triomphe définitif. »

Cf. Les Papes et la Papauté de 1143 à la fin au monde d'après la prophétie attribuée à saint Malachie – Étude historique par l'abbé Joseph Maitre (1902) – Les Papes de l'avenir Troisième groupes de LégendesDe gloria olivæ

La première application que l'abbé Maitre donne à la devise de Benoît XVI repose sur une coïncidence dénaturée avec un passage de l'épître de Saint Paul aux Romains. Du point de vue du symbole, il s'agit de sa prophétie et de son prophète.

Si le Christ est juif, les Juifs peuvent se convertir à un christianisme qui se serait préalablement converti au judaïsme ; il ne s'agit plus de peuples ou de nations mais d'idéologies religieuses où le paganisme des païens est celui des goys et des boys.

« Ô abîme de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu !
Que Ses décrets sont insondables et que Ses voies sont impénétrables.
Qui – en effet – a jamais connu la pensée du Seigneur ?
Qui en fut jamais Le conseillé ?
Et qui L'a prévenu de ses dons pour devoir être payé en retour ?
Tout est de Lui, par Lui et pour Lui !
À Lui sont la gloire éternelle dans tous les siècles.
Amen ! »

Hymne de l'Épître de Paul aux Romains XI 33 – 36

Paul se déclare Israélite – « de la race d'Abraham et de la tribu de Benjamin » – au premier verset du chapitre ; ce qui n'est pas sans rappeler la déclaration de Nostradamus à Scaliger se disant prophète « tel Mahomet » de la même tribu.

Il s'agit apparemment de catégories ethnique et géographique – celles du Sud de la péninsule qui font référence à l'antique Israël – pas d'une identité raciale ou tribale qu'on attribuerait aux Juifs du bassin méditerranéen.

   

    

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