jeudi 4 mars 2021

Le manuscrit de Rimini

Pour le quatrième cycle du quatrième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Dix-huitième siècle – Il a paru, à la fin du dix-huitième siècle, une étude sur la prophétie, qui fournirait en faveur de son ancienneté une preuve nouvelle et de première importance, si les affirmations de l'auteur pouvaient être contrôlées. »

« Bien qu'il nous soit impossible de vérifier actuellement ce témoignage, nous devons cependant en faire mention. »

[ « Le commentaire publié à Ferrare en 1794 signale un manuscrit de la Prophétie, antérieur au XVIe siècle, subsistant encore dans un couvent de Rimini à la fin du XVIIe siècle. » ]

« En 1794, a été publié à Ferrare un Commentaire sur la Prophétie de Saint Malachie, sous le titre : « Profezia de Sommi Pontefici Romani, con illustrazioni e note. » Ferrara 1794. »

« Ce commentaire, assez développe, renferme des considérations judicieuses et intéressantes. Cependant l'auteur parait être sous l'impression de l'esprit de scepticisme, ou du moins de critique exagéré, du dix-huitième siècle.

« Il se montre d'une extrême réserve au sujet de l'autorité à accorder à la Prophétie ; mais il expose avec soin et impartialité les raisons qui militent pour ou contre le crédit qu'elle li semble mériter.

« Ses affirmations, venant ainsi à la fin d'un siècle de rationalisme et de négation excessive, n'en ont que plus de valeur, d'autant que lui-même semble vouloir se défendre d'une trop grande crédulité. »

« Or cet auteur signale, à propos d'une variante dans le texte de la conclusion de la Prophétie – « vindicabit » au lieu de « judicabit » – un manuscrit ancien de ce document, qu'il dit exister au couvent des Olivétains de Rimini.

« Ce manuscrit, d'après lui, serait antérieur au seizième siècle. »

« Bien que l'original en soit disparut, le témoignage que nous venons de rapporter conserve une certaine valeur, en raison du contrôle qui a pu être exercé du vivant de son auteur, d'après les indications si précises qu'il donnait. » [ ... ]

[ « Désireux d'avoir quelques données sur ce manuscrit, nous nous sommes adressé à M. l'archiprêtre de la cathédrale de Raimini, comme à une haute personnalité, capable d'éclaircir une question délicate.

« Grâce à sa complaisance, nous possédons maintenant un premier renseignement. La tourmente révolutionnaire à détruit, en juillet 1797, ce couvent des Olivétains, qui était situé sur une hauteur à quelque distance de la cité.

« Le précieux manuscrit a-t-il disparu avec le couvent, ou bien a-t-il échappé au pillage ? A-t-on pu le transporter dans quelques bibliothèque de Rome ou d'ailleurs ? Il ne nous est pas possible de répondre pour le moment à cette question.

« Un point cependant est acquis, c'est que ce manuscrit ne se trouve pas dans la riche bibliothèque de la ville de Rimini.

« M. le chanoine Nicolini et M. le chevalier Carlo Jouini, l'un et l'autre profondément érudits dans l'histoire de leur pays, ont été assez aimable pour prêter le concours de leur science et de leur expérience aux minutieuses recherches de M. l'archiprêtre.

« Mais ils leur a été impossible de découvrir le manuscrit. » [ Une lettre de M. le chanoine Pietro Canonico Delprete, curé de la cathédrale de Rimini est daté du 30 mars 1896. ]

Cf. La prophétie des papes attribuée à Saint Malachie – Étude critique par l'abbé Joseph Maitre (1901)

La variante du Jugement est peut convaincante et celle qui décrit les armes de la famille Pignatelli – « Vas trinum » au lieu de « Rastrum » – démontre qu'elle est du XVIIIe siècle – d'après le pontificat d'Innocent XII qui s'achève en 1700.

Avec ce qu'écrit l'abbé à ce propos : « On voit facilement la parenté entre les mots [ ... ]. Sans doute un copiste aura coupé le mot « Rastrum », et mal formé les lettres qui le composent... » pour décrire l'écusson qui s'y rapporte « en dernier lieu ».

   

    

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