Pour
le seizième cycle du quatrième mois de la décade
comprenant la
nuit et le jour :
« À côté de cette interprétation de la devise « De gloria olivæ » [ celle qui identifie Israël au peuple juif ], il en est une autre qui, sans en différer essentiellement, fait ressortir un événement capital des derniers temps.
« Nous voulons parler de la « prédication des deux témoins », que mentionne l'Apocalypse, à l'apparition du sixième ange, en les désignant sous le nom énigmatique d'oliviers [ et de candélabres ] – cf. Apocalypse XI 4. »
[
« Ce sont les deux oliviers et les deux menorah
qui
se tiennent devant le Maître de la terre. » ]
« Quel est le sens véritable de cette vision prophétique ? [ Qui ] seront ces deux témoins qui viendront glorifier Dieu et combattre l'impiété dans les derniers jours du monde ?
« Est-il question, comme le pensent beaucoup d'interprètes, d'Hénoch et d’Élie * enlevés tous les deux de terre d'une matière mystérieuse ? »
[ Les onzième et douzième chapitres de l'Apocalypse sont pourtant explicites et quantifient à trois reprises la venue des deux témoins qui apparaissent au troisième verset :
« Je donnerai à mes deux témoins de prophétiser pendant 1260 jours. »
« 1260 = 42 x 30 = 3,5 x 360 = 2 x 630 »
Le résultat de ces équations coïncide avec un événement que les musulmans appellent « le pèlerinage de l'adieu » où le Sceau des prophètes leur annonce qu'il a parfait la religion – celle d'Abraham et celle des deux témoins.
On peut difficilement prétendre qu'ils doivent venir « dans les derniers jours du monde » interprétés comme la fin d'un cycle qui s'inscrit dans une quadrature des âges mais seulement qu'ils doivent y apparaître après leur venue dans une parousie.
Cette parousie est la gloire de Dieu qui resplendit sur le parvis du Temple devant le Maître de la terre identifié à Zeus ou à Jupiter que le Christ désigne comme son Père et que les chrétiens vénèrent comme l'une des trois personnes de la Trinité. ]
« Toutes ces questions ne nous concernent pas pour moment et sont plutôt du domaine d'un commentaire de l'Apocalypse.
« Ce qui nous intéresse, c'est le « rôle glorieux » qui est attribué aux deux témoins, et en même temps le nom d'oliviers qui établit un rapport étrange entre le récit de l'Apocalypse et la devise « De gloria olivæ ». »
« Nous nous bornons à poser le problème, laissant à l'avenir d'éclairer les détailles du tableau. Faisons remarquer seulement qu'en face de ces deux témoins paraît la Bête « qui s'élève de l'abîme », et que c'est elle qui les met à mort après avoir arrêté leur prédication.
« Or cette Bête est signalée au chapitre XIII, après l'apparition du septième ange, tandis que la mort des deux prophètes se rapporte au « second malheur » annoncé par le sixième ange.
« Nous pouvons donc conclure de là que le XIIIe chapitre, ainsi que le XIIe auquel il fait suite, se rapportent à des temps antérieurs au « troisième malheur ».
« Les détailles qui sont donnés sur la lutte entre Satan et l’Église, sur la Bête à laquelle le Dragon communique sa puissance, sont rendus nécessaires pour l'intelligence des dernières luttes décrites dans les chapitres suivants.
« Il n'y a donc pas interversion dans les événements prédits, mais le prophète remonte à la formation première de l'empire dans lequel doit se concentrer la puissance du mal aux derniers jours, [ ... ]
« [ ... ] pour mieux laisser voir qu'il s'agit d'une lutte décisive entre le Christ et Satan, entre le ciel et l'enfer.
« Nous comprenons dès lors que dès le chapitre XI il soit question de cette Bête dont le prophète doit plus loin expliquer la nature et le caractère vraiment infernal. [ ... ] »
« Ainsi, à la rigueur, rien ne s'oppose à ce que nous rapportions la devise « De gloria olivæ » aux événements annoncés par le sixième ange, [ ... ]
« [ ... ] tout en expliquant les deux devises précédentes [ celles de Jean-Paul I et II ] par des rapprochements empruntés au chapitre XIII. »
[ De fait, rien ne dit que les visions ou les dédicaces de l'Apocalypse retranscrivent une suite chronologique d'événements plutôt qu'un ensemble de faits concordants qui se rassemblent autours de leur téléologie. ]
« En tout cas, l'application aux témoins signalés au chapitre XI ne saurait évidemment exclure le premier sens proposé, concernant la conversion future du peuple juif.
[ Nous ne revenons plus sur le « peuple juif » confondu avec « Israël » et sur l'incongruité de sa « conversion » qui dénature le rassemblement d'une totalité qui est celle des élus. » ]
« Les deux interprétations [ celle du peuple juif et celle des deux témoins ] s'accordent d'autant mieux que, d'après l'opinion commune, les deux prophètes qui rendront témoignage à Jésus-Christ seront eux-même des fils d'Israël. »
Cf. Les Papes et la Papauté de 1143 à la fin au monde d'après la prophétie attribuée à saint Malachie – Étude historique par l'abbé Joseph Maitre (1902) – Les Papes de l'avenir – Troisième groupes de Légendes – De gloria olivæ
* Une note de trois pages sur Hénoch et Élie devrait être retranscrite à part puisqu'elle ne correspond pas selon nous à l'interprétation des deux témoins de l'Apocalypse.
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