samedi 6 mars 2021

Le Jugement

Pour le sixième cycle du quatrième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« La conclusion naturelle de la grande lutte engagée entre Satan et le Christ, c'est la destruction des assemblées du mal et le triomphe de l’Église. C'est aussi la pensée par laquelle se termine la Prophétie des Papes. »

« In persecutione extrema Sacræ Romanæ Ecclesiæ sedebit [ alinéa ] Petrus Romanus qui pascet oves in multis tribulationibus ; quibus transactis, civitas septicollis diruetur, et Judex tremendus judicabit populum [ suum. Finis. ] »

« Le style de cette conclusion tranche avec le langage obscur et symbolique des légendes.

« Nous pouvons faire à son sujet diverses remarques, qui n'ont pas contre elles, comme celles que nous avons formulées précédemment, l'obscurité du symbole ou de l'emblème. »

« Il est question dans ce texte d'une persécution dernière – « in persecutione extrema ». C'est donc qu'elle aura été précédée plus ou moins immédiatement d'autres persécutions.

« Il serait étrange, en effet, de rapporter cette qualification de « dernière persécution » à la comparaison que l'on pourrait en faire avec les persécutions des premiers siècles, ou simplement avec les attaques incessantes de l'impiété qui n'ont jamais manqué à l’Église.

« La devise « Fides intrepida » [ celle de Pie XI dont le pontificat s'étend de 1922 à 1939 ] nous a semblé [ en 1902 ] se rapporter déjà à une épreuve de ce genre. »

« De fait, l'Apocalypse parait bien signaler, dans les derniers temps, au moins deux grandes persécutions, l'une correspondant à la « levée du sixième sceau », l'autre à la « guérison de la septième tête » décrite au chapitre XIII.

[ Ce qui fait référence à l'athéisme de l'Union des républiques soviétiques (1917-1989) dont Pie XI fut le contempteur et à sa résurgence dans le cadre l'Union européenne (1948-2020) ]

« Cette persécution aura elle-même plusieurs phases, puisque les deux témoins signalés au chapitre XI seront mis à mort par la Bête avant la venue du troisième malheur [ et si ce n'est les témoins au moins leurs sur-existences à travers la foi qu'ils suscitent. ]

« D'autre part, la Bête, telle qu'elle apparaît au chapitre XVII, revêt d'autres caractères que ceux avec lesquels elle se présente au chapitre XIII. Or à l'une et à l'autre apparition se rapportent bien des allusions au martyre.

« Nous comprenons donc facilement qu'il soit question dans le texte de notre prophétie d'une dernière persécution, succédant à plusieurs autres. »

« L'auteur de la prophétie exprime son amour et sa vénération pour la sainte Église romaine par ces paroles : « Sacræ Romanæ Ecclesiæ ».

« Le culte de l'auteur des légendes pour l’Église se manifeste dans tout le cours de la prophétie , comme on le voit, lorsqu'on s'attache au symbolisme ou au sens moral de ces légendes. »

« Mais plus d'une fois aussi le prophète a l'air d'attacher une grande importance au titre d’Église romaine. Dès la première devise – « Ex castro Tiberis » – le pape Célestin II nous est montré comme résidant dans une citadelle sur le Tibre.

« Au contraire, la devise de l'antipape Pascal III – « Via Transtiberina » – parait condamner celui qui en est l'objet, par le fait même qu'elle le représente comme errant loin de la cité qu'arrose le Tibre.

[ L'auteur interprète la devise de Calixte III. Celle de Pascal III est la suivante. Ils sont repris tous les deux dans les commentaires de Ciacconius pour des antipapes. ]

« La devise du pape français Grégoire XI – « Novus de virgine forti » – qui ramena la Papauté à Rome sur les instances de sainte Catherine de Sienne, contient une allusion à ce fait, qu'elle semble présenter comme son plus beau titre de gloire.

« On trouve encore une allusion à l’Église romaine dans la devise de Clément VIII – « Crux Romulea » – qui nous parle des triomphes de la Croix en nous montrant l’Église de Rome reprenant peu à peu dans le monde la place que lui avait ravie le protestantisme.

« On peut aussi interpréter d'une manière analogue la devise de Grégoire XIV – « Ex antiquitate Urbis » – et un certain nombre d'autres légendes. »

« Le même amour pour l’Église se manifeste dans la peinture de la femme de l'Apocalypse, illuminée par le soleil et couronnée d'étoiles, et protégée contre les fureurs du Dragon, [ dans le douzième chapitre ] [ ... ]

« [ ... ] et dans toute la série des visions de saint Jean qui se rapportent aux luttes et aux triomphes de la cité du bien. »

Cf. Les Papes et la Papauté de 1143 à la fin au monde d'après la prophétie attribuée à saint Malachie – Étude historique par l'abbé Joseph Maitre (1902) – Les Papes de l'avenirLe Jugement

Ce passage ne concerne que le pontificat du pape François qui siège « pendant la dernière persécution de la sainte Église romaine » et que l'abbé confond avec « Petrus Romanus » entre la devise de Benoît XVI et la légende du « Judex tremendus ».

   

    

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