samedi 3 juin 2023

L'arbre du tawḥîd

...

« Série de dix lettres isolées :

« Après [ la contemplation de la lumière des soixante-dix voiles qui dissimulent la face divine ] Dieu me dit :

« Soulève les voiles un à un. »

« Je soulevai la lettre « Alif » (1) et je vis le néant, ...

« ... puis je soulevai la lettre « Bâ » (2) de l'être, ...

« ... puis la lettre « Jîm » (3) de l'existence, ...

« ... puis la lettre « Dâl » (4) de l'engagement [ envers ] Dieu, ...

« ... puis le « Hâ » (5) du retour [ c'est-à-dire de l'éloignement par rapport à Dieu ],

« ... puis le « Wâw » (6) des océans cosmiques,

« ... puis le « Zâyn » (7) des ténèbres,

« ... puis le « Ḥâ » (8) de l’assujettissement,

« ... puis le « Ṭâ » (9) de l'apprentissage,

« ... puis le « Yâ » (10) de la coupure. »

Cf. Contemplation de la lumière des voiles par le lever de l'astre du soutien (3) – Le dévoilement de la Connaissance universelle par les lettres de l'alphabet (14) dans le « Kitâb Mashâhidu'l-asrâr » du Sheykh al-Akbar traduit par Ruspoli en 1999

Ce n'est évidement pas un hasard si cette première liste et la suivante sont fournies par le troisième secret au quatorzième paragraphe.

Ce qui valide l'attention que nous leur portons en faisant correspondre leur nombre (107) à celui des sourates en-deçà du « Kawthar » (108) écartant l'idée du redoublement d'un septénaire qui aurait pu être celui des sept dernières (108-114).

Le septénaire est bien inclus dans la décade pour autant qu'on puisse interpréter les attributions qui lui sont données et dans le nombre des voiles qu'on soulève qui en restitue le produit (70).

Mais l'intention principale est d'autant plus portée par la décade qu'elle ne se réfère pas ici aux quatorze lettres isolées du Noble Coran mais bien aux dix premières lettres de l'alphabet.

Et ailleurs (67) pour le douzième secret, elle se réfère à celles de la vingtième sourate qui en ont le nombre (14) – le « Ṭâ » (9) et le « Hâ » (5) – en précisant qu'elles sont inscrites dans la constellation de la Petite Ourse.

Ce qui dès lors qu'elles ne se réfèrent pas au nombre de ses étoiles (7) se réfèrent à celui des constellations (12) dont la polaire est le centre de leur cercle et leur Pôle.

« Série de soixante lettres combinées :

« Puis je soulevai les lettres « Yâ-Alif » (11) de l'adjonction, ...

« ... puis « Yâ-Bâ » (12) de l'interdiction, ...

« ... puis « Yâ-Jîm » (13) de l'excès, ...

« ... puis « Yâ-Dâl » (14) de l'emportement, ...

« ... et ainsi de suite... Après quoi suivit l'analyse [ de ces agencements ]. »

La série reste incomplète mais ce n'est bien sûr pas un hasard si elle se limite aux quatre premières lettres de l'alphabet qui accompagnent la dixième.

Reste que soixante lettres combinées deux par deux – mais nous n'avons aucune indication sur ces combinaisons théoriques – restituent les binômes de la numération sexagésimale – (10 x 6) et (5 x 12).

Et c'est aussi le nombre de lettres que nous théorisons en additionnant les cursives (28) et les hiératiques (28) – les minuscules et les majuscules – avec les trois voyelles fondamentales et la muette – « Soukoun ».

Les membres de ces binômes renvoient traditionnellement au tronc « céleste » de la métaphysique – la décade – et aux branches « terrestres » des constellations (12) du paragraphe soixante-sept qui recommande d'être attentif aux médiations.

Reste « Alif » (1) au vingt-sixième paragraphe du cinquième secret qui est « silencieux » alors que les lettres sont « parlantes » mais qui parle à travers elles, qui les meut mais sans être entraîné dans leur mouvement.

Ce n'est pas le premier de la décade dont le signe est celui de l'unité (10) mais l'Unique non manifesté qui se manifeste à travers elle et s'hypostasie dans le nombre « Onze » avec le renouvellement de sa manifestation.

Cf. Contemplation de la lumière du Silence par le lever de l'astre de la privation (5) [ et ] Contemplation de la lumière de l'Unicité par le lever de l'astre de la servitude (12) – Comment l'arbre du « tawḥîd » est relié à la terre (67)

Le colophon du Sceau (96) attribue « la présence de l'audition divine » dans le silence du locuteur aux deux dernières facettes du cœur qui correspondent pour le septénaire de la Semaine au Sabbat du Jour dominical où le Seigneur parle quand Son serviteur écoute.

L'analogie correspond ici à la Pierre de la similitude du quinzième paragraphe qui pèse plus que le Trône divin et dont le nom est celui de la première lettre – « Alif » – qu'on retrouve inscrite au sein de toutes choses et qui en constitue la synthèse.

Cette Pierre est donc par similitude le « Alif » (1) d'Allâh qui en est le Trône pour son Nom de Majesté et c'est Lui – « Huwa » – « qui a édifié les cieux sans support » – cf. S 13 V 2.

   

    

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