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« C'est par les « Commentaires » de César que nous est connu l'état de la Gaule indépendante à la veille de la conquête romaine.
« Le pays dont la population totale est diversement estimée [ ... ] était occupé par une soixantaine de peuples.
« César divise la Gaule libre en trois parties :
- la Belgique au Nord bornée par la mer du Nord, le Rhin, la Marne et la Seine
- la Gaule comprise entre le Rhône, la Garonne, l'Océan, la Seine, la Marne et le Rhin
- l'Aquitaine au Sud-Ouest comprise entre l'Océan, la Garonne et les Pyrénées [ ... ]
« Certains peuples gaulois – Éduens, Arvernes, Rèmes, Séquanes, Lingons – furent déclarés alliés de Rome ; d'autres furent simplement libres ; la plupart tributaires.
« Sous le contrôle étroit de Rome, tous conservèrent leur administration et leur coutume.
« C'est Auguste au cours d'un voyage en Gaule en 27 [ avant l'ère chrétienne ] qui fixa les nouveaux cadre administratif du pays.
« La Gaule fut divisée en quatre partie :
- au Sud l'ancienne province devenue la Narbonnaise devint une province sénatoriale
« Le reste de la Gaule fut partagé en trois province impériale :
- l'Aquitaine fut agrandie et engloba tous les peuples celtes jusqu'à la Loire
- la Lyonnaise entre la Loire et la Seine comprenant la Normandie et l'Armorique
- la Belgique sur tout le Nord et l'Est entre le Rhône, la Seine et le Rhin
« ... mais Tibère en 17 de [ l'ère chrétienne ] en détacha deux nouvelles provinces frontières bordant le Rhin : la Germanie inférieure et la Germanie supérieure.
« Cette organisation devait subsister jusqu'à la fin du troisième siècle.
« Lors de la réorganisation administrative de l'Empire sous Dioclétien (284 / 305) la Gaule proprement dite [ celle que César qualifiait de Celtique ] fur comprise avec la Bretagne romaine, l'Espagne et la Mauritanie Tingitane dans la préfecture des Gaule. »
Cf. Michel Mourre – Dictionnaire de l'Histoire – Les peuples de Gaule [ et ] La Gaule romaine (1998)
Entendons avec le Mauritanie, les Maures et pour la Mauritanie Tingitane, les Tijânes dont le Sheykh Aḥmad at-Tijâni – qu'Allah préserve son précieux secret – est l'éponyme :
« Nom donné par les Romains à toute la partie de l'Afrique du Nord situé à l'Ouest de la Numidie depuis l'Ampsaga jusqu'à l'océan Atlantique ; la Mauritanie antique englobait ainsi la plus grande partie de l'Algérie et du Maroc actuels.
« Cette région qui était peuplée par des Berbères n'apparaît dans l'Histoire qu'au deuxième siècle avant [ l'ère chrétienne ] avec Massinissa. Le petit fils de celui-ci – Jugurtha – régnait sur un État englobant toute l'Algérie actuelle.
« À l'Ouest de la Moulouya dans le Maroc actuel régnait Bocchus – roi de Mauritanie – qui s'entendit avec les Romains pour trahir son gendre Jugurtha.
« Après la défaite de Jugurtha [ en ] 105 [ avant l'ère chrétienne ] l'influence romaine devint prépondérante en Mauritanie, mais elle ne s'exerça d'abord que par des princes indigènes vassaux.
« Bocchus fut récompensé en obtenant à l'Est de la Moulouya l'actuelle Oranie. Juba Ier s'étant allié avec les pompéiens, César – victorieux à Thapsus [ en ] 46 [ avant l'ère chrétienne ] annexa la Numidie [ qui devint la province d'Africa Nova ].
« De l'Ampsaga à l'Atlantique, Auguste organisa en 25 avant Jésus Christ un grand royaume de Mauritanie qui fut donné au fils de Juba Ier – Juba II – prince berbère hellénisé et romanisé qui établit sa capitale à Cæsarea.
« Mais son autorité ne dépassa guère la région littorale. Après la mort de Ptolémée [ le successeur d'Auguste ] [ en ] 40 après [ l'ère chrétienne ] toute la Mauritanie de l'Ampsaga jusqu'à la hauteur de Rabat fut annexée à l'Empire romain [ en ] 42.
« L'empereur Claude la divisa d'abord en deux provinces :
- la Mauritanie Césarienne entre l'Ampsaga et la Moulouya
- la Mauritanie Tingitane à l'Ouest de la Moulouya
« [ L'une ] était administrée [ à Cherchell ] par un procurateur sous les ordres direct de l'empereur ; [ l'autre ] devait son nom à la colonie de Tanger – sa capitale.
« [ Celle de Tanger ] était également gouvernée par un procurateur qui résidait à Volubilis – ville principale de la province.
« À la fin du troisième siècle sous Dioclétien la partie orientale de la Mauritanie Césarienne fut détachée pour constituer la nouvelle province de Mauritanie Sitifienne qui eut pour capitale Sétif.
« Conquise par les Vandales à partir de 425, la Mauritanie ancienne passa sous la domination byzantine à la suite de l'expédition de Bélissaire (534) puis fut conquise par les Arabes entre 680 et 710. »
Cf. Michel Mourre – Dictionnaire de l'Histoire – Mauritanie (1998)
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