...
« L'absence de monument s'explique par le fait essentiel que pour les Celtes le temple [ est ] dans la nature et les rituels usités en conformité avec le rythme des saisons.
« Par exemple, le début de leur année correspondait à l'entrée de l'hiver dès les premiers jours de novembre parce que pour les Celtes tout cycle de vie commence par le monde de la mort.
« La fête de Samain [ que nous identifions à la Catabase de l'Apocatastase ] est la date de base de tout le système calendaire des Celtes.
« Elle a été dissimulée dans la tradition chrétienne par les introductions de la fête de tous les saints [ la Toussaint ] suivie par celle des morts.
« La forte relation à la nature des Celtes est attestée par leurs deux dates qui régissent l'année : Samain précitée et Beltaine en début mai.
« L'une et l'autre se situent en opposition sur le cycle annuel [ comme les Nativités du Christ et du Précurseur identifiées par la tradition chrétienne aux deux solstices ] : l'entrée dans l'hiver et le seuil de l'été. » [ ... ]
« Les solstices d'hiver et d'été étaient des occasions de fêter le feu intérieur lors des plus longues nuits et le feu expansif en juin au milieu de l'été. » [ ... ]
Cf. Dominique Aucher – Préface [ aux ] « Druides » d'Henri d'Arbois de Jubainville (2011)
On peut donc identifier le jour de Bel que nous situons le troisième jour du troisième mois de la décade comme le neuvième jour remarquable de notre calendrier perpétuel.
Là où il se trouve, il apparaît comme l'un des quatre jours remarquables qu'on retrouve pour le troisième jour des mois synodiques du Janus ou de la décade :
- le Mercredi de la Chandeleur [ Imbolc ] pour le trente-troisième jour du Janus
- le Lundi de Bel pour le troisième jour du troisième mois de la décade
- le Jeudi de l’équinoxe d'Automne pour le troisième jour du huitième mois de la décade
- le Samedi de la Catabase pour le troisième jour du neuvième mois de la décade
De même, il apparaît comme l'un des trois Lundi remarquables :
- le Lundi de l'Apocatastase pour le dixième jour du Janus
- le Lundi de Bel pour le troisième jour du troisième mois de la décade
- le Lundi du Solstice d’été pour le vingt-neuvième jour du quatrième mois de la décade
Les trois jours remarquables avec lesquels il n'entretient aucun rapport notable sont :
- le Samedi de l'Anabase [ Prémisse & Parentelle ] pour le cinquantième jour du Janus
- l’équinoxe du Printemps pour le vingt-sixième jour du premier mois de la décade
- le Mercredi du Solstice d'hiver au centre des cinq premiers jours complémentaires
Les deux derniers étant parmi les deux ou trois jours incommensurables – avec le bissextile du vingt-sixième jour du premier mois de la décade – qui se trouvent en-dehors de l'ordre des semaines sidérales ou de celui des mois synodiques.
Les quatre jours qui entourent celui du Solstice d'hiver sont parmi les quatre-vingt jours du Sabbat comme solde du treizième mois sidéral dont il ne reste plus que ces quatre là dans l'ordre synodique des mois du Janus et de la décade.
C'est avec les équinoxes du Printemps et de l'Automne que les solstice de l’Été et de l'Hiver tracent une croix équilatérale sur le cycle annuel à partir de l'épicentre de chaque saison et sur des distances relatives qui oscillent théoriquement entre 89 et 94 jours.
Samain et Beltaine délimitent les quatre saisons en deux hémisphères qui sont pour l'année comme les deux phases nocturne et diurne du jour – la syncope et la pâme de chaque seconde.
Dans cette subdivision de l'année, un dixième jour remarquable trace à partir du troisième jour du sixième mois de la décade un axe entre le Mercredi de la Chandeleur et son Jour dominical – le cinquième après le Solstice d'été.
Cet axe trace la croix du chrisme formé par la lettre Khi sur la tangente de celui qui s'étend entre le Lundi de Bel et le Samedi du Samain pour la Catabase – croix qui en s'ajustant sur celle des solstices et des équinoxes complète l'octogone du monde d'Abred.
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