jeudi 8 mai 2025

Fragments d'une sphère inconnue

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quinzième jour qui succède à la nuit
au quatrième mois de la décade :

Dans le chapitre qu'il consacre à la cosmogonie chinoise, Louis Chochod énonce les principes arithmétiques de la cosmologie orientale.

Il recense d'abord les nombres qui déterminent l'expression numérique de la fraction du temps dans ses fractionnements :

– un an vaut douze mois ou 360 jours – « 12 x 30 = 360 »

– un mois vaut trente jours ou 360 heures – « 30 x 12 = 360 »

– un jour vaut douze heures ou 360 « phân » – « 12 x 30 = 360 »

Chochod en déduit que l'heure chinoise vaut « deux des nôtres » puisque les nôtres sont au nombre de vingt-quatre par jour.

Nous pensons au contraire qu'il faut séparer les phases du « Yin » et du « Yang » dans un cycle générique qui comprend la Nuit et le Jour :

– un an vaut douze mois de trente jours = 12 x 30 = 360 jours

– un mois vaut trente jours de douze heures = 30 x 12 = 360 heures pour chaque phase

– un jour vaut douze heures de trente « phân » = 12 x 30 = 360 « phân »

Chochod reprend le fractionnement du temps à partir des heures :

– le « phân » est trente fois plus petit que l'heure – il y a donc 360 « phân » par phase

– le « li » est douze fois plus petit que le « phân » – il y a donc 360 « li » par heure

– le « hâo » est trente fois plus petit que le « li » – il y a donc 360 « hâo » par « phân »

le « ti » est douze fois plus petit que le « hâo » – il y a donc 360 « ti » par « li »

Et donc, il y a 129.600 « ti » par heure c'est à dire le carré de « 360 »

Le fractionnement du temps se répartit de la même façon sur les mois et sur les ans :

– un « thê » de trente ans vaut 360 mois

– un « vân » de douze « thê » vaut 360 ans

– un « hôi » de trente « vân » vaut 360 « thê »

– un « nguyên » de douze « hôi » vaut 360 « vân »

Il y a donc 129.600 ans par « nguyên » c'est à dire le carré de « 360 »

Et le « thê » n'est que la moitié des paires d'un cycle sexagésimal qui conjoint les dix « tiangan » et les douze « dizhi » – les « troncs célestes » de la décade et les « branches terrestres » des constellations : « (10 x 12) / 2 = 60 ».

Ces fractionnements correspondent aussi aux nombres de nos secondes (60) et de nos minutes (60) sur l'étendue des heures (60²) par degré où « 360° » = dix fois « 360² » dont le carré fait dix fois la moitié des années du cycle de l'écliptique (25.920).

Autrement dit la moitié des années du cycle de l'écliptique (12.960) est le centième du nombre de secondes contenues par les 360° de la sphère en nombre d'unités où chaque moitié est dix fois celles de leur matrice arithmétique (64.800).

Ce qui est tout à fait logique dès lors que les quatre « yuga » du cycle de l'écliptique s'inscrivent dans la matrice arithmétique du « kalpa » sous la forme d'un « maha-yuga » qui correspond aux quatre dixièmes de la matrice sur les mêmes principes.

Mais ces fractions transcendent également notre conception la plus immanente du temps puisque chaque seconde est subdivisée par sa propre fraction :

– 129.600 « ti » / 60 minutes = 2.160 « ti » par minute

– 2.160 « ti » / 60 secondes = 36 « ti » par seconde

La polysémie du langage nous amène à considérer ces « ti » comme autant de phases qui les subdivisent en « syncopes » et en « pâmes » (2 x 36).

De même que les trente-six « chandelles » qui séparent le Solstice d'hiver de la Chandeleur se subdivisent en autant de phases (72) pour les cycles de la nuit et du jour.

Cf. Louis Chochod – Huê la mystérieuse – Un système du monde selon les sages de la chine primitive – La vie et le mouvement (1943)

« La Revue Internationale des Société Secrètes publie la reproduction d'un document qui est de nature à éclairer quelque peu la question [ ... ] des débuts de la Maçonnerie en France : ...

« ... il s'agit d'un manuscrit datant de 1735-1736 et contenant une traduction des Constitutions d'Anderson avec de légères modifications ou adaptation à l'usage des Loges françaises.

« Cette version est accompagnée d'une « approbation » qui est la partie vraiment intéressante du manuscrit car il en résulte les faits suivants : ...

« ... le duc de Wharton fut « Grand-Maître des Loges du royaume de France » à une date indéterminée mais antérieure à 1735 ; ...

« ... Jacques Hector Mac Leane exerçait la même fonction en 1735 et il fut remplacé l'année suivante par Charles Radcliffe, comte Derwentwater. [ ...]

« Cependant [ compte-tenu des dénégations qui ont motivé la suppression en 1910 des titres du Lord sur la liste des Grands-Maîtres de l'Annuaire du Grand Orient de France ] certaines questions se pose encore : ...

« ... le duc de Wharton fut Grand-Maître de la Grande Loge d'Angleterre en 1722 et et il est possible que ce soit en cette qualité qu'il ait eu sous sa juridiction les Loges françaises avant qu'elles n'aient reçue une organisation particulière ; ...

« ... seulement, on ne fixe d'ordinaire qu'à 1725 la fondation de la première Loge à Paris ; ...

« ... faudrait-il réellement la faire remonter quelques années plus haut ?

« Mais alors il y aurait encore une autre objection : ...

« ... c'est que les Constitutions d'Anderson ne furent complètement rédigées qu'en 1723 après l'expiration de la Grande-Maîtrise du duc de Wharton... [ ... ]

« ... le duc de Wharton [ d'après J. Barlès ] aurait été tout d'abord élu irrégulièrement en 1722 mais ensuite – pour éviter des dissensions – son prédécesseur – le duc de Montagu – se démit en sa faveur le 3 janvier 1723 et l'installation régulière eut lieu le 17 janvier ; ...

« ... Désaguliers fut alors nommé Député Grand-Maître.

« Les Constitutions d'Anderson furent présentées à la Grande Loge en 1723, approuvées et signées par le duc de Wharton et [ par ] Désaguliers ; [ ... ]

« ... Francis, conte de Dalkeith [ ... ] succéda [ ... ] au [ duc de Warthon ] comme Grand-Maître le 24 juin 1723 ; ... [ au solstice d'été ]

« ... en 1724 [ le duc de Warthon ] adhère à une sorte de contrefaçon de la Maçonnerie connue sous le nom de « Gormogons » ; ...

« ... la même année, il vint sur le continent se [ convertir ] au catholicisme et adhéra ouvertement au parti des Stuarts [ dont Guénon se refuse toujours à considérer la cause pourtant aussi prégnante que celle des Rose-Croix ] ; ...

« ... puis en 1728 il constitua une loge à Madrid, ce qui indique qu'en réalité il n'avait renoncé à la Maçonnerie ; ...

« ... enfin, il mourut à Tarragone en 1731. » [ ... ]

« ... s'il n'existait pas encore de Loges en France en 1723 et si par conséquent le duc de Wharton ne peut en être le Grand-Maître du fait même qu'il était alors Grand-Maître de la Grande Loge d'Angleterre dont ces Loges dépendirent tout d'abord, ...

« ... il ne put recevoir cette qualité que pendant la période [ entre 1724 et 1728 ] au cours de laquelle il est très possible qu'il ait effectivement séjourné en France ». [ ... ]

Cf. René Guénon – Études sur la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage (1971) : ...

Compte-rendu pour les Études Traditionnelles de janvier 1938 d'un document publié par la Revue Internationale des Société Secrètes en novembre de l'année précédente et en février 1938 d'une étude des Archives de Trans de novembre de la même année

    

     

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire