dimanche 25 mai 2025

Hiram-Amon

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la première sphère
parmi les huit sphères célestes de la dix-huitième lettre :

« âd »

« Série de dix lettres isolées :

« Après [ la contemplation de la lumière des soixante-dix voiles qui dissimulent la face divine ] Dieu me dit :

« Soulève les voiles un à un. »

« Je soulevai la lettre « Alif » (1) et je vis le néant, ...

« ... puis je soulevai la lettre «  » (2) de l'être, ...

« ... puis la lettre « Jîm » (3) de l'existence, ...

« ... puis la lettre « Dâl » (4) de l'engagement [ envers ] Dieu, ...

« ... puis le «  » (5) du retour [ vers les créatures ],

« ... puis le « Wâw » (6) des océans cosmiques,

« ... puis le « Zây » (7) des ténèbres,

« ... puis le « â » (8) de l’assujettissement,

« ... puis le « â » (9) de l'apprentissage,

« ... puis le «  » (10) de la coupure. »

« Série de soixante lettres combinées :

« Puis je soulevais les lettres « Yâ-Alif » (11) de l'adjonction, ...

« ... puis «  » (12) de l'interdiction, ...

« ... puis « Jîm » (13) de l'excès, ...

« ... puis « Dâl » (14) de l'emportement, ...

« ... et ainsi de suite... [ Les six premières lettres peuvent alors être combinées avec la dixième pour les dizaines : « Bâ-Yâ » (20) ... « Jîm-Yâ » (30) ... « Dâl-Yâ » (40) ... etc. ]

« Après quoi suivit l'analyse [ de ces agencements ]. »

Cf. Contemplation de la Lumière des voiles par le lever de l'Astre du soutien [ dans ] le dévoilement de la Connaissance universelle par les lettres de l'alphabet [ pour la troisième contemplation du ] Livre des contemplations traduit par Stéphane Ruspoli en 1999

Le nombre des paragraphes (107) du « Livre des contemplations » est celui des sourates qui précèdent le « Kawthar » du Noble Coran.

Le Sheykh al-Akbar ne donne que les dix premières lettres de l'alphabet avec les quatre combinaisons qui correspondent au nombre des contemplations (14).

« Le dévoilement de la Connaissance universelle par les lettres de l'alphabet » se trouve au quatorzième paragraphe.

Soixante lettres combinées deux par deux restituent les binômes idéographiques de la numération sexagésimale chinoise : « 10 x 6 » et « 5 x 12 » = « (10 x 12) / 2 ».

Cette numération est en rapport avec les six sourates du « Kawthar » (109-114) et c'est aussi le nombre de lettres (60) que nous théorisons en additionnant les cursives et les hiératiques avec leurs trois voyelles et la muette : « (28 x 2) + 4 ».

Les membres de ces binômes coïncident avec les six troncs célestes de la décade – « Tiangan » – et avec les cinq branches terrestres des douze constellations – « Dizhi » – que le § 67 de la douzième contemplation met en rapport avec l'arbre du « Tawḥid ».

L'arbre du « Tawḥid » dans la contemplation de la Lumière de l'unicité par le lever de l'Astre de la servitude s'y trouve relié à la Terre par l'inscription de la vingtième sourate du Noble Coran dans la constellation de la petite Ourse :

« Les délices résident dans les nourritures, les nourritures sont dans les fruits, les fruits dans les branches, les branches se ramifient à partir du tronc de l'Arbre et le tronc est unique. »

Le tronc de l'Arbre dans la constellation de la petite Ourse fait référence à l’Étoile polaire et la vingtième-sourate à la combinaison des lettres « a » (9) et «  » (5) qui est ici à rebours celle qui précède (59) la dernière – « al-Âkhir ».

« al-Âkhir » fait ici référence à « l'Ikhlâṣ » (112) qui précède les « Mu'awwidhatayn » (113-114) et dont le Nombre polaire – « Quṭb-Alif » – est « 111 » après la « Fâtiḥa » (1).

« Quṭb » – le Pôle – a en effet la valeur du nombre du « Tawḥid » (1) : « Alif » + « Lâm » + «  » = « 1 + 30 + 80 » et « Qaf » + « a » + «  » = « 100 + 9 + 2 ».

« Alif » (1) au § 26 de la contemplation de la Lumière du silence par le lever de l'Astre de la privation qui est la cinquième du traité est silencieux alors que les lettres sont parlantes mais Il parle à travers elles et les meut sans être entraîné dans leur mouvement.

Ce n'est pas le premier de la décade qui apparaît comme unité dans les premières combinaisons de la seconde série mais l'Unique non manifesté – « anéanti » – qui se manifeste à travers elle dans ses manifestations.

Déic

Mystique sensible

Démonic

Adémonic

Mystique sensible

Athéic

Agnostic

Métaphysique intelligible

Gnostic

Théic

Damnation volitive

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Sanctification volitive

Gandillot ne fait aucune référence au Pantocrator et aux trois lettres d'El-Shaddaï mais évoque son « Daleth » dans le « Shema Israël » sans pour autant faire mention de son redressement dans le « Vav » de son « Shin » qui est alors celui de « Y.H.W ».

« Écoute, Israël ! L’éternel – notre Dieu – est le seul Dieu. »

Deutéronome VI 4

« La grande lettre qui termine le « Shema Israël » est le « Daleth » dans l'expression « YHVH I AHD » affirmant que « YHVH » est « Un ».

« Or cette quatrième lettre de l'alphabet s'appelle « Daleth » en hébreu qui signifie « porte ». Les disciples du Seigneur connaissent bien celui qui a dit : « Je suis la Porte ! »

« C'est celui qui a dit « Je Suis ». C'est le Fils [ qui est ] Un avec le Père dans l'unité du Saint-Esprit : « YHVH » – « Il est » pour l'éternité. [ « L'être invariable » ]

« Les deux grandes lettres du « Shema » forme ensemble [ avec le « 'ayn » de « M' » ] le mot hébreu « 'D » signifiant « témoin ». [ « Nazir » en araméen ]

« Et « le Témoin fidèle » [ de l'Apocalypse ] c'est Jésus-Christ – cf. Ap I 5 & III 14. C'est lui qui témoigne en Vérité » – cf. Jean X 7 & 30 :

« En Vérité, je vous le dis : je suis la Porte. »

« Le Père et moi, nous sommes Un. »

« Cette allusion à la porte suivie de l'affirmation [ de l'unité ] peut-être comprise comme une référence à l'anomalie du grand « Daleth » [ que la Sainte Bible hébraïque note avec une astérisque ] la porte – lettre-symbole – dans le mot « AHD ».

« D'ailleurs, les juifs érudits [ les scribes ] qui écoutent Jésus ne se méprennent pas sur le sens de sa déclaration et ce qu'elle a de scandaleux au regard de la proclamation de l'unicité de « YHVH » dans le « Shema Israël ».

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Nom de Gloire et Corps glorieux – Révélation du lien entre la Résurrection et le Nom de Gloire – « YHṢVH » : une des clefs d'interprétation des Écritures (2021)

L'index, le majeur et l'auriculaire du Pantocrator forment les trois branches du « Shin » d'El-Shaddaï, la courbe de l'annulaire forme celle du « Daleth » et le pouce son « Yod ».

Quand la courbe du « Daleth » se redresse, elle forme un « Vav » qui peut apparaître comme la quatrième branche d'un « Shîn » où elle est alors la seconde après l'auriculaire ou la troisième après le majeur.

« Le « Spéculative Mason » [ ... ] étudie [ ... ] la question du nom qui est donné à l'architecte du Temple de Salomon [ dans les manuscrits des « Old Charges » ].

« Chose singulière, ce nom n'est jamais celui d'Hiram ; ...

« ... dans la plupart des manuscrits, il est soit « Amon » soit quelque autre forme qui paraît bien n'en être qu'une corruption ; ...

« ... il semblerait donc que le nom d'Hiram n'ait été substitué que tardivement à celui-là, ...

« ... probablement parce que la Bible en fait mention bien qu'en réalité elle ne lui attribue d'ailleurs pas la qualité d'architecte tandis qu'il n'y est nulle par question d'Amon.

« Ce qui est étrange aussi, c'est que ce mot a précisément en hébreu le sens d'artisan et d'architecte ; ...

« ... on peut donc se demander si un nom commun a été pris pour un nom propre ou si au contraire cette désignation fut donnée aux architectes parce qu'elle avait été tout d'abord le nom de celui qui édifia le Temple [ du Soleil et de la Lune ].

« Quoi qu'il en soit, sa racine [ « A.M.N » ] d'où dérive aussi notamment le mot « amen » exprime en hébreu comme en arabe les idées de fermeté, de constance, de foi, de fidélité, de sincérité, de vérité ...

« ... qui s'accordent fort bien avec le caractère attribué par la légende maçonnique au troisième Grand-Maître.

« Quant au nom du dieu égyptien – « Amon » – bien que sa forme soit identique, il a une signification différente – celle de « caché » ou de « mystérieux » ; ...

« ... il se pourrait cependant qu'il y ait au fond entre toutes ces idées plus de rapport qu'il ne le semble à première vue.

« En tout cas, il est au moins curieux à cet égard de constater que les trois parties du mot de « Royal Arch » auxquelles nous avons fait allusion dans une de nos études [ ... ] ...

« ... et qui sont considérées comme représentant des noms divins dans les trois traditions hébraïque, chaldéenne et égyptienne ...

« ... sont dans la Maçonnerie opérative rapportées respectivement dans cet ordre à Salomon, à Hiram – roi de Tyr – et au troisième Grand-Maître ...

« ... ce qui pourrait donner à penser que la connexion « égyptienne » suggérée par l'ancien nom de ce dernier n'est peut-être pas purement accidentelle. [ ... ]

« ... [ ce nom divin ] entre réellement sous une forme à peine différente et même toute semblable si l'on tient compte de l'indétermination des voyelles dans la composition d'un des principaux nom d'Osiris qui est même dit être son « nom royal » ...

« ... et ce qui est encore plus singulier, c'est qu'il a proprement le sens d'être tout comme le mot grec dont il est presque homonyme et qui [ ... ] pourrait avoir contribué aussi à la confusion ». [ ... ]

Cf. René Guénon – Études sur la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage (1972) – Compte-rendus pour les Études Traditionnelles d'avril et mai 1950 d'un article du « Spéculative Mason »

   

    

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