jeudi 28 juillet 2022

La Raḥmaniyya de Tolga

Pour le cinquante-et-unième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

« Shuon attribuait le caractère doctrinal de l’œuvre de Guénon – qu'il qualifiait [ en 1951 ] d'unicité – à une conjoncture cyclique exceptionnelle, mais en aucun cas à « une nature plus ou moins prophétique ».

Cf. Slimane Rezki – René Guénon. Le passeur – Introduction [ aux ] Suites [ de ] la mise en œuvre (2021)

« Enfin, le parallèle pouvant être établi entre la fonction du Prophète Muḥammad en tant que sceau de la prophétie et celle de Guénon est évident ; ...

« ... dans les deux cas, nous avons une synthèse qui se décline en une lecture transversale de ce qui les a précédés et l'annonce de l'ouverture d'un cycle nouveau. »

« ... du cycle suivant. »

Cf. Slimane Rezki – René Guénon. Le passeur – L'Islam [ dans ] les Suites [ de ] la mise en œuvre (2021)

« Suite à la scission avec Shuon, Vâlsan souhaita se vouer à une vie retirée et consacrée, il se rendit auprès de plusieurs maîtres en terre arabe : Tunisie, Algérie – il passa trois mois à la zawiya Raḥmaniya de Tolga notamment – ou au Maroc. »

Cf. Slimane Rezki – Op. Cit. Ibidem – Michel Vâlsan (1907-1974)

« ... la prédiction attribuée à saint Malachie pourrait bien être en rapport avec la fonction de notre maître, * ...

« * Rappelons que la devise [ pontificale ] correspondant au pape Léon XIII qui régnait au moment de la naissance de René Guénon est « Lumen in Cœlo » – une lumière dans le Ciel. » [ ... ]

Cf. Abd ar-Razzâq Yaḥyâ (Charles-André Gilis) – La papauté contre l'Islam – Genèse d'une dérive – La « prophétie des papes » (2007)

Le « missionné du Centre suprême » et la « lumière dans le Ciel » sont à mettre ici en parallèle avec le « messager d'Allâh » et « l'étoile du Berger » qui annonce aux rois mages la venue du Christ.

Nous avons toujours préféré ces outrances avec la rivalité mimétique puis délirante du Sheykh 'Isâ Nûr ad-Dîn Aḥmad à une annexion frauduleuse qui voudrait faire du Sheykh Abd al-Waḥid Yaḥyâ l'obligé d'une confrérie en pleine dégénérescence.

Non qu'il n'y fut rattaché dès 1910 par l'intermédiaire du Sidi Abd al-Hâdî intervenant à Paris comme muqaddem du Sheykh Abd ar-Raḥmân Elish al-Kabîr qui résidait alors au Caire et qui en fit dès lors une intelligence des études akbariennes.

Mais si cette prestigieuse ascendance a su donner à l'auteur du Symbolisme de la Croix une autorité morale dans le domaine exotérique du droit islamique, on doit sans doute à la Raḥmaniyya de Tolga l'influx qui manquait encore au Sheykh Mustafâ Abd al-Azîz.

Dans son témoignage sur l'héritage doctrinal de Michel Vâlsan, Sidi Abd ar-Razzâq Yaḥyâ semble toutefois lui préférer le Maqâm shâdhulî de Tunis qui fut sanctifié par la visite du Sheykh al-Akbar – et ce non sans l'identifier à la tarîqa Shâdhuliyya :

« C'est elle [ la tarîqa ] qui fut le support de la baraka akbarienne transmise à René Guénon et c'est elle qui accueille aujourd'hui – sous sa modalité tunisoise – tous ceux qui continuent à témoigner de leur fidélité à Cheikh Abd al-Wâḥid et à Cheikh Mustafâ. »

Cf. Abd ar-Razzâq Yaḥyâ – L'héritage doctrinal de Michel Vâlsan. Le vénéré Cheikh Mustafâ Abd al-Azîz – Mises au point – Vous avez dit : « un phare ? » (2009)

Il faut savoir cependant que la Raḥmaniyya du Sheykh Muḥammad ben Abd ar-Raḥmân est une émanation de la Khalwatiyya au même titre que la Tijâniyya qui est le support de la manifestation du Sceau des saints muḥammadiens comme Qutb al-Maktum.

   

    

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