mardi 25 mai 2021

Le calendrier romain

Pour le trentième cycle du cinquième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Les douze mois du calendrier romain comprennent des calendes, des nones et des ides :

- Les calendes s'étendent du premier au quatrième ou au sixième jour du mois

- Les nones s'étendent du cinquième ou du septième au treizième ou au quinzième jour

- Les ides s'étendent du quatorzième ou du seizième jour jusqu'au retour des calendes

La première des alternatives concerne le premier, le troisième, le cinquième et le huitième mois de la décade qui commence à partir de mars. La seconde concerne le reste de la décade et les deux mois du Janus.

Le calendrier romain commence en 753 avant l'ère chrétienne par l'an « 1 » de la fondation de Rome « ab urbe candita ».

Mais Auguste fera commencer son ère aux calendes de février cinq cents ans après la République qui succède au royaume de Romulus après le second Tarquin (- 509).

Denys le Petit fixe le samedi premier janvier de l'an « 1 » du calendrier chrétien en 532 ; ce qui étend le calendrier romain sur 1.285 ans de « 753 » à « 532 ».

Si Denys fait coïncider son ère avec la naissance du Christ, c'est le même cycle de cinq cent ans qu'il fait coïncider avec l'an 32.

Le Masne écrit que depuis Cassini – en 1770 – les astronomes appellent année zéro celle qui précède l'an « 1 » ; « la précédente en remontant le temps étant alors, dans une juste logique arithmétique, l'année « - 1 ».

« En ce cas [ dit-il ] la première année est l'année « 0 », la dixième l'année « 9 », la centième l'année « 99 » [ etc. ] » C'est évidemment inexact puisqu'il n'y a pas d'année zéro entre l'an « 1 » et l'an « - 1 ».

Le Masne remet aussi en cause l'année de la naissance du Christ un 25 décembre qu'il situe six ou sept ans avant celle fixée par Denys en mentionnant deux versets néotestamentaires – cf. Luc III 23 a et Jean II 20 :

« Jésus, lors de ses débuts, avait environ trente ans, [ ... ] »

« [ ... ] « Il a fallu [ disent ses détracteurs ] quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire

et toi, en trois jours tu le relèveras ? »

Cette alternative qui fait remonter la construction du Temple au règne d'Hérode nous mène à la fin des temps au début du séjour paradisiaque de Seth en dehors d'un âge qui commencerait sous Ancus Marcius avant Tarquin l'Ancien (- 616).

Le Masne constate également que les chronologies ont retardé de sept jours le début de l'an « 1 » et l'on fixé « au premier janvier de l'an de Rome 754. »

Il s'agit des cinq jours complémentaires qui complètent l'année des douze mois synodiques de trente jours en suivant le 25 décembre puisque le dernier mois de la décade n'avait que trente jours.

Dès lors qu'il ignore les jours complémentaires, Le Masne ne comprend pas non plus le sens du jour bissextile que César aurait placé le 24 février « bis sextus [ ante ] calendas martias » – le sixième avant les calendes de mars.

La raison qu'il donne à cette insertion n'est pas convaincante : il est question d'un nombre de jours (28) qui rendrait le mois maléfique. Mais comment le 24 serait-il « sextus » si le mois de février n'avait pas lui aussi trente jours avant les calendes de mars ?

Le bissextile s'ajoute au sixième jour complémentaire qui complète les cinquante-deux semaines de l'année et César aura voulu le mettre vers la fin – en février – là où sa dénomination latine prend son sens congruent.

Cf. Roger Le Masne – La papauté au travers de la prophétie de saint MalachieLe calendrierVocabulaire et étymologie (2001)

   

    

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