vendredi 28 mai 2021

La réforme grégorienne

Pour le troisième cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Le calendrier « grégorien », notre calendrier actuel, est issu du calendrier antérieur, le calendrier « julien ». C'est pourquoi l'on dit parfois que notre calendrier actuel est « julien ».

« On distingue alors « julien ancien style » – antérieur à 1582 – et « julien nouveau style » – ou « grégorien ». Plusieurs nations sont restées fidèles au calendrier « ancien style » jusqu'à une époque très récente. »

« La durée de l'année, dite année « julienne », retenue par la réforme de Jules César – 365,25 jours – n'était pas [ tout à fait ] exacte. C'est pour avoir ignoré ce nombre exact que les hommes ont laissé le calendrier prendre du retard.

« En effet le calendrier, julien à cette époque – qui avait déjà fait l'objet d'un rattrapage en 46 avant [ l'ère chrétienne ] [ ... ] – avait pris un nouveau retard de 11 jours.

[ « [ l'année 708 « ab urbe condita » ] « qui était la quarante-sixième avant [ l'ère chrétienne ] comporta quatre cent cinquante-cinq jours [ 354 + 101 ] : les auteurs latins l'on appelée « l'année de [ la ] confusion ». ]

« Le pape Grégoire XIII [ 1572-1585] fit alors appel à une commission de savants pour lui fournir les précisions nécessaires.

« Les astronomes trouvèrent que la durée réelle de l'année – l'année « tropique » des saisons – était de « 365,2422 » jours – plus exactement « 365,2422 042 » jours.

« On ne fit point table rase du passé mais il fallut à nouveau bousculer quelque peu les années bissextiles. Les décimales de ce nombre [ « 2422 » ] désignent clairement les années bissextiles. [ ... ] »

« Le « + 0,25 » entraîne un jour de plus tous les quatre ans : les années multiple de quatre sont bissextiles ; [ ... ]

« [ ... ] le « - 0,01 » entraîne un jour de moins tous les cent ans : les années séculaires, multiple de cent, bien que multiple de quatre ne sont pas bissextile ; [ ... ]

« [ ... ] le « + 0,0025 » entraîne un jour de plus tous les quatre cents ans : les années dont la partie séculaire est multiple de quatre [ ... ] sont bissextile, [ ... ]

« [ ... ] l'année 2000 [ ... ] est bissextile alors que les années 1700, 1800, 1900 ne l'ont pas été, l'année 1600 en revanche l'ayant été.

« [ Il ] resterait à supprimer « 0,0003 » soit trois jours tous les dix mille ans, pour arriver à « 365,2422 ». Nos descendants s'en chargeront. »

[ Tout ceci reste incompréhensible car on est parti sur une mauvaise décimale – « 0,2425 » au lieu de « 0,2422 » : il suffit de rajouter un jour tous les cinq cent ans puis de l'ôter tous les cinq mille ans. Ce qui devient plutôt futile finalement.

On aurait voulu éviter de voir resurgir quelque chose d'ancien – le cycle du Phénix auquel on aurait identifié jadis la résurrection du Christ – qu'on ne s'y serait pas pris autrement. ]

« Ainsi tout comme l’œuvre de Jules César, la réforme opérée par Grégoire XIII comportait deux parties.

« La première [ partie de la réforme ] édictait les règles générales qui devaient gouverner l'avenir et qui, en fait, déterminent encore notre calendrier : [ ... ]

« [ ... ] restent bissextiles les années dont le millésime est divisible par quatre à l'exception des années séculaires et à la nouvelle exception des années dont la partie séculaire du millésime est divisible par quatre.

« Ainsi les années 1700, 1800 [ et ] 1900 ne sont plus bissextiles, mais les années 1600 [ et ] 2000 le restent. »

« La seconde partie de la réforme concernait les dispositions immédiates destinées à rectifier les erreurs du passé et à remettre l'année civile en accord avec l'année solaire.

« L'équinoxe de printemps tombait le 11 mars en l'an 1582, en avance de dix jours par rapport à la date normal du 21 [ mars ]. L'écart constaté était conforme aux calculs.

« Pour ramener l'équinoxe au 21 mars, il suffisait de supprimer dix jours : ce retranchement fut fait par le pape au mois d'octobre de l'année 1582 pour l’Église romaine.

« Le lendemain du jeudi 4 octobre fut le vendredi 15, et c'est ainsi que Sainte Thérèse d'Avila est morte [ dans ] la nuit du 4 au 15 octobre 1582 [ et la révolution d'octobre 1917 eut lieu en novembre d'après le calendrier grégorien. ]

« Cette année 1582 n'eut donc que trois cents cinquante-cinq jours et dès l'année suivante – 1583 – le 21 mars coïncida avec l'équinoxe de printemps. »

[ « Ainsi, la réforme grégorienne a pris pour objectif de maintenir au 21 mars l'équinoxe de printemps : ce résultat est en général atteint ; toutefois, en 1944, par exemple [ ... ], l'équinoxe de printemps fut le 20 mars vers 18 heures. » ]

Cf. Roger Le Masne – La papauté au travers de la prophétie de saint MalachieLe calendrierRéformes du calendrier (2001)

   

    

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