samedi 29 mai 2021

Les cycles de la période de Scaliger

Pour le quatrième cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Joseph Juste Scaliger (1540-1609) cherchait le Graal – une représentation de la totalité de la manifestation cosmique – dans la conjonction de trois cycles hétéroclites :

- le cycle hebdomadaire que Le Masne qualifie de dominical (28)

- le cycle luni-solaire qu'on attribue communément à Méton (19)

- le cycle d'indiction de l'empereur Constantin (15) qui remplace celui des olympiades (4)

Son produit – « 28 x 19 x 15 = 7.980 ans » – est un bel objet conceptuel qui peut servir de repère arithmétique sur une période julienne qui s'étend de 4712 à 3268 autour de l'ère chrétienne.

Pour le cycle hebdomadaire, nous avons vu que Sheykh al-Akbar en regroupant ses quatorze phases par groupe de six met trois semaines pour parcourir les sept sphères de la semaine en quarante-deux phases : « 3 x 14 = 7 x 6 ».

Dans le même ordre des idées qui sont peut-être des réminiscences, la liturgie romaine parcours son nouveau calendrier liturgique – celui de 1969 – en trois ans : les années « A », « B » et « C » inconnues au Missel de 1962.

Pour Scaliger, il s'agit de faire correspondre les sept jours des cinquante-deux semaines avec ceux des trois cents soixante-cinq jours de années qui rétrogradent d'une unité tous les ans : « 52 x 7 = 365 - 1 »

Comme le jour bissextile en ajoute un tous les quatre ans, le cycle dure vingt-huit ans mais cette belle mécanique s'enraille chaque fois qu'on l'ôte. C'est-à-dire tous les siècles sauf pour un certain nombre d'entre eux que nous évaluons à cinq.

Nous avons résolu ce problème insoluble comme Alexandre en coupant le nœud gordien : il suffit de mettre un sixième jour complémentaire qui fait partie intégrante du cycle des mois synodiques en dehors de celui des semaines.

Ce jour complémentaire que nous identifions à l'équinoxe du printemps porte le nombre de son mois – celui de mars – mais n'a pas de nom.

Et réciproquement, les cinq premiers jours complémentaires qui portent les noms de leur semaines n'ont pas de nombre entre les mois où ils s’insèrent – décembre et janvier – autre que ceux qui les caractérisent de un à cinq.

Ensuite, c'est le sixième jour complémentaire qui correspond à l'origine avec les treize mois sidéraux de vingt-huit jours – « 13 x 28 = 364 » – qui sert de support à un dédoublement des jours bissextiles dans un cycle du Phénix de cinq cents ans.

Rappelons que le treizième mois dont les cinq premiers jours complémentaires sont en quelque sorte le résidu arithmétique fut la maison zodiacale du Serpentaire que la symbolique religieuse a mise au pilori.

Et puisque les jours de la semaine sont ainsi fixés par rapport à ceux de l'année, nous terminons par le premier – un dimanche – et nous commençons par le second – un lundi – pour des raisons métaphysiques que nous avons déjà exposé.

Le second est en effet le Premier des nombres dans la manifestation de l'Un sans second qui sans Lui ne saurait manifester son unicité antérieure sur le plan de la manifestation où il Se manifeste avec la totalité de Sa décade comme intervalle entre les deux nombres.

Notons par ailleurs que la période julienne de Scaliger commence elle aussi en 4712 avant l'ère chrétienne un lundi premier janvier à midi bien qu'on fasse habituellement commencer le jour la veille au crépuscule ou à minuit.

Le Point du Bayân avait déjà coupé le nœud gordien en passant à la moulinette les semaines et les mois dans un calendrier de dix-neuf mois et dix-neuf jours (361) qui s'inscrivait aussi dans le cycle de Méton.

Ces dix-neuf mois de dix-neuf jours sont alors complétés après les Prémices dans le calendrier « Badî » par les quatre ou cinq jours complémentaires des « ayyâm-i-Hâ » dont la lettre de référence exprime le nombre de leurs jours théoriques (5).

Mais il semble que le Point du Bayân ait rebaptisé les sept jours de la semaine et que la question de leur concordance avec ce système soit restée posée puisqu'il n'aboutit qu'à un cycle supérieur de trois cents soixante et une années (19 x 19).

Ce cycle supérieur qui porte le nom d'une totalité est le carré des années du cycle de Méton qui sert de concordance depuis l'antiquité aux lunaisons (235) et aux années (19) dans une approximation qui s'exprime en nombre de jours – « 6.940 » jours.

   

    

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