jeudi 13 mai 2021

La Maison d'Austrasie

Pour le dix-neuvième cycle du cinquième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Au nord [ de la Lorraine ] le pays [ de la Meuse ] qui s'adosse aux Ardennes fut, au VIIe siècle, le théâtre de la tumultueuse agonie des derniers Mérovingiens d'Austrasie.

« Ces rois aux long cheveux [ c'est de la Gaule chevelue dont il est question sur ses voies fluviales ] dont l'ancêtre Mérovée était né des amours d'une princesse et d'un monstre marin,

« [ ... ] qui naissent pourvus de soies de sanglier sur le dos et marqués d'une croix rouge, [ des « signes de naissance » qui rappellent celle du Sceau des prophètes ] [ ... ]

« [ ... ] qu'on sacrait selon le rite [ israélite ] [ que de Sède qualifie de juif ] en les oignant d'huile au front comme le roi-prêtre David ou le Christ [ ... ]

« [ ... ] et dont la véritable origine [ « qu'on choisissait [ ... ] dans une lignée génétique particulière » ] reste une énigme [ ... ]

« [ ... ] y avait élu domicile [ en Lorraine ] dans la cité de Sathan, aujourd'hui [ celle de ] Stenay [ « Sathanacum, devenu Sathenay puis Stenay » ] [ dont la colline aquifère fut dédiée à Saturne. ]

« C'est là que Thierry, fils de Clovis, s'était fait bâtir un palais et que prit fin l'étrange existence de Dagobert II le dernier connu de sa race [ fabuleuse ] dont on fit un saint martyr.

« Enfant, le maire du palais Grimoald l'avait fait passer pour mort, organisant même ses fausses funérailles [ ... ]

« [ ... ] puis, après l'avoir séquestré quelque temps dans un couvent de la région, l'avait abandonné sur les côtes anglaises, bien convaincu qu'on ne le reverrait jamais.

« Mais l'enfant, qui ignorait son origine et mendiait son pain, fut trouvé par saint Wilfrid, évêque d'York, qui le reconnut « à des signes certains » [ ... ]

« [ ... ] et le fit élever en roi dans un monastère d'Irlande. [ d'après « Les chartes mérovingiennes de l'abbaye de Noirmoutiers » d'Ernest-Joseph Tardif de 1899 ]

« Dix-sept ans plus tard, le « roi perdu » se fit reconnaître de ses sujets et reconquit le trône d'Austrasie.

« Ebroïn le fit assassiner le 23 décembre 679 près de [ Stenay ] [ que de Sède prend un malin plaisir à nommer « Sathan » ] en forêt de Woëvre [ à Mouzay. ]

[ Il est peu vraisemblable que le nombre et la date ne soient pas en rapport avec le comput des Samaritains qui antidate le calendrier hébraïque de 679 ans pour commencer le récit biblique en 4440 et 4 avant l'ère chrétienne.

« 4440 et 4 » puisque Mgr Ussher antidate au XVIIe siècle l'an zéro de quatre ans. « Dix-sept » parce que c'est le nombre des années qui sépare les premières Centuries de Nostradamus et la Prophétie des papes de la manifestation du « Taheb » samaritain. ]

« Dagobert II eut un fils, Sigebert IV qui étant mort d'un accident de chasse, fut, selon les anciennes chroniques, ressuscité par un évêque aquitain, saint Arbogaste.

« L'Histoire [ avec une majuscule ] perd bientôt la trace de ce Sigebert IV. »

[ «  Selon certains auteurs [ il s'agit des scribes du « Prieuré de Sion » inspirés par Pierre Plantard ] ce Sigebert IV se serait réfugié dans la haute vallée de l'Aude et y aurait fait souche.

« Mais [ ajoute de Sède dans ses notes avec une réserve feinte ou avérée à l'encontre de ces auteurs ] ceci n'est pas prouvé. » ]

« Sathan était voisine et dépendante de la fameuse abbaye d'Orval, aujourd'hui en territoire belge, [ ... ]

« [ ... ] et que devait notamment illustrer, au début du XVIe siècle, la prophétie souvent commentée annonçant le retour du « roi perdu », du « rejeton de la cape » qui reviendra de « l'île de captivité » pour « unir le lion à la fleur blanche ».

« Enfin, non loin de Sathan, à Avioth, localité dont le nom veut dire en hébreu « les ancêtres » [ « Av » pluriel « Avioth » ] – car, chose étrange, les toponymes sémitiques : Sathan, Avioth, Bââlon, etc., sont nombreux dans cette région – [ ... ]

« [ ... ] une Vierge Noire, jadis trouvée dans un arbre et toujours officiellement vénérée par l’Église, a le pouvoir de ressusciter les enfants morts-nés le temps qu'on les baptise ; [ pouvoir que de Sède met en rapport avec la thaumaturgie de saint Nicolas ] [ ... ]

« [ ... ] enterrés ensuite dans un coin réservé du cimetière, ces enfants sont appelés « voleurs de paradis ».

Cf. Gérard de Sède [ et ] François Lourbet – Magie à Marsal – Insolite Lorraine (1969)

Tels sont les prémices mérovingiens de la Meuse hébraïque en Austrasie dont de Sède nous donne d'autres éléments :

« Cette [ ... ] figuration [ celle de Marie-Madeleine sous les rempart de Marseille à Vic-sur-Seille ] est un rébus et un jalon [ ... ] : MARSEILLE = MAR + SEILLE ou MARS [ sur ] SEILLE. C'est donc [ ... ] à Marsal, au bord de la Seille qu'il nous faut aller. » [ ... ]

« À l'époque de la conquête romaine, Marsal fait partie de la Gaule Belgique et est habité par le peuple gaulois des Leukes [ ... ] dont le nom signifie « les Blancs » [ qui suggère leur origine boréale. ]

« [ ... ] le nom de Franc ou Wrang signifie en réalité « errant » – du germanique « Wrangen », errer.

« Curieusement, cette étymologie [ qui est aussi celle des Falâshâs ] recoupe la légende, en honneur au temps de la Renaissance, qui prêtait aux Francs des tribulation fabuleuses, les uns les faisant descendre des Troyens, les autres de la tribu perdue de Benjamin.

[ Benjamin est la seule à ne pas s'être perdue et la seule à être encore au Yémen mais outre que Nostradamus s'y réfère les British de la Maison d'Israël l'associe à Levi qui s'apparente aux Samaritains dans la Maison de Juda. ]

« La tribu de Clovis, celle des Francs Saliens, régis par la loi salique, prit son essor depuis les marais de la rivière Salia, où elle s'était fixée.

« On considère généralement que cette Salia est l'Issel qui coule dans le pays de Gueldre, près de Tournai.

« Mais les Mérovingiens trouvèrent dans le site de Marsal une réplique parfaite du nom et du paysage de leur Salia tournaisienne car ils lui marquèrent un grand intérêt. [ À moins que les Francs aient erré depuis Marsal jusqu'à Issel. ]

« En effet, le compte Wulfoad [ ... ] qui possédait en 730 les salines de Marsal n'était autre que le maire du palais de Dagobert II aux cotés duquel il se trouvait lors du guet-apens de la forêt de Woëvre. » [ ... ]

« Une des pièces [ du trésor de la commanderie de l'ermitage à Marsal ] portait une légende singulière : SALUS MUNDI – Salut du monde.

« Or – on l'oublie trop souvent – le mot SALUS – Salut – vient de « sal » – le sel, par analogie : le sel conserve, et le salut est conservation. « Vous êtes le sel de la terre » – SAL MUNDI – ou le sel pur – SAL MUNDUS.

« À Marsal, la médaille et sa parabole avaient [ ... ] été enfuies [ en 1118 ] à leur juste place.

« 220 de ces [ 280 ] pièces [ d'argent ] [ découvertes en 1866 ] [ avec l'emblème du Temple à la croix pattée ] sont toujours conservées au musée lorra in de Nancy [ d'après les comptes rendus de l'Académie Stanislas de la séance du 22 octobre 1948. ]

Gérard de Sède revisite ici en citant l'évangile l'origine de « l'Ordre du Temple » puisque 1118 c'est « précisément l'année de [ sa ] fondation ». – cf. Mt 5,13 et Luc 17 32 pour la femme de Lot changée en statue de sel voir Gn 19, 26

Cf. Op. Cit. (1969) – Le jeu de mot de MaseilleMarsal, cité lacustreLes Templier sont passés par là

Relevons encore là où les connaissances religieuses ou métaphysiques de Gérard de Sède sont déficientes :

Le Christ « à trois face » est une représentation tricéphale de la Trinité triandrique dont la représentation monstrueuse est interdite par le concile de Trente ; peut-être parce qu'elle évoque aussi la triade hermétique.

Gérard de Sède confond la valeur secrète des nombres avec leur réduction algébrique : « dix » par exemple est la valeur secrète de « quatre » – « 1 + 2 + 3 + 4 » – qui peut être réduite à « un » – « 1 + 0 » – mais que de Sède compte comme nul pour zéro !

   

    

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