mercredi 19 mai 2021

Le Premier des nombres

Pour le vingt-quatrième cycle du cinquième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Quand nous parlons de l'Un sans second et du Premier des nombres, nous devons d'abord considérer qu'il s'agit du même mais différé par sa manifestation.

L'Un sans second est sans manifestation puisqu'il est sans altérité et de ce point de vue là, il pourrait correspondre à l'idée qu'on ce fait du zéro si le zéro ne se manifestait pas comme la limite fictive et originelle que nous donnons à chaque intervalle.

Avant l'invention du zéro, l'intervalle était caractérisé par des limites dont les nombres indiquaient le sens de telle façon que le plus petit de ces intervalles (1) ne pouvait être inférieur à quatre (1 + 1 + 2) dont la valeur secrète est dix (1 + 2 + 3 + 4).

Si les nombres du calcul binaire sont interprétés comme une suite de zéros et de uns, les huit trigrammes du Tao sont constitués d'une suite de traits Yang (1) qui une fois brisés ont la valeur du Yin (2).

Dans le tirage des soixante-quatre hexagrammes (8 x 8), c'est une suite de deux et de trois qui donne aux triades la valeur des traits avec les mouvements qui caractérisent leurs transformations.

Si nous disons que l'Un sans second se manifeste comme le Premier des nombres, nous pensons d'abord aux nombres qui caractérisent le système décimal et dont l'origine est dans le secret (10) du premier intervalle (1).

Mais nous pourrions aussi l'inscrire comme la première des six directions d'un espace à trois dimensions dont le centre ne se manifeste qu'à partir de son extension et du point de vue de ce déploiement comme le premier des deux qui caractérisent le Tao.

Or, pour que l'Un sans second se manifeste comme le Premier des deux qui symbolisent ici leur totalité, il faut d'abord que le second apparaisse comme la manifestation du Premier.

Ce qui est vrais pour le second qui caractérise toujours le côté obscur du non-manifesté où se manifeste le Premier l'est également pour toute totalité qui précède nécessairement la somme des parties dont elle est constituée.

Autrement dit, on ne parvient pas à l'unité qui représente ici la décade en préservant une diversité qui s'en serait privé en renonçant à son principe puisque c'est l'unicité du principe et son unité qui permettent à la multiplicité d'exister.

L'introduction du zéro entre le Premier des nombres et la première de ses décimales crée un espace orienté à rebours dans les deux sens du temps vers une origine qui devient par là même un point de fuite perpétuel dans un paysage informe et sans fin.

Il diffère néanmoins de la triple modalité des unités qui caractérise le principe d'incertitude pour la valeur des intervalles qui ne prennent en compte qu'une de leurs limites – celle-là même que l'introduction du zéro a déplacé d'une extrémité à l'autre.

Cette modalité est triple pour les deux sens du temps – prospectif et rétrospectif – parce que son origine se déplace autour de son intervalle sans définir si l’extrémité qu'elle occupe se trouve au début ou à la fin de la section qu'elle définit.

   

    

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